Paroisse St Pierre-Le-Jeune Catholique

ACTUALITES

Message quotidien du Père Jérôme HESS


Samedi 28 et dimanche 29 novembre 2020


Mgr Ravel : avec l'État ce n'est plus "une laïcité de dialogue mais d’imposition"


Jeudi 26 et vendredi 27 novembre 2020


Adorer Jésus... même quand les pensées envahissent l'esprit


Mercredi 25 novembre 2020


Chers paroissiens,
Aujourd’hui, laissons-nous enseigner par Marthe Robin sur l’oraison et la sainte communion.

« Si l’on me demandait : que vaut-il mieux faire, l’oraison ou la Sainte Communion ?

Les deux sont vivement à conseiller, mais s’il faut porter une préférence, je crois que je répondrais : l’oraison, car l’oraison est une disposition et une préparation immédiate à la sainte Communion.

« Que l'homme s’éprouve lui-même avant de manger de ce pain et de boire ce calice ». Or, comment s’étudier, se connaître, s’assurer de la fidélité de son amour, si ce n’est par l’oraison.

L’oraison prépare l’âme à la Sainte communion, elle est le fruit de la bonne Communion. Une communion sans préparation et sans action de grâces, faire l'une et l’autre sans le recueillement de l'oraison est de bien peu d’utilité pour l'âme. « Méditez souvent sur vos fins dernières, dit l’Esprit-Saint, et vous ne tomberez jamais dans le péché » ou « Souvenez-vous dans toutes vos actions de votre fin dernière ».

La Communion fréquente est un conseil, l’oraison est un divin précepte. « Priez, priez sans cesse. » Or, il est difficile de bien prier et de prier sans cesse si le cœur ne se remplit pas de bonnes, de saintes pensées, fruits de la méditation
Il en coûte plus de faire oraison que de communier. La Communion est un acte extérieur qui est en lui-même un plaisir, une consolation, une joie pour l’âme... L’oraison qui est un entretien secret entre Dieu et l’âme, dans les commencements surtout, est au contraire un assujettissement et une peine... elle demande beaucoup plus d’efforts. La Communion sacramentelle peut d’ailleurs ne pas être possible pendant un très long intervalle à cause de différentes infirmités que Dieu envoie à sa créature pour l’éprouver et cette privation, lorsqu’elle ne dépend pas de nous, n’empêche pas la sainteté. Et l’oraison, pendant que peut et doit se faire la Communion spirituelle, est toujours possible, ne serait-ce que quelques minutes. »

Votre curé, Jérôme HESS+


Mardi 24 novembre 2020


Chers paroissiens,

Continuons aujourd’hui à honorer et louer le Christ Roi .

Seigneur Jésus, à toi qui n’a point de trône que ta Croix,
gloire et puissance pour les siècles.
A toi qui n’a point d’armée que les pauvres et les petits,
gloire et puissance pour les siècles.
A toi qui n’a point de temple que l’humanité,
gloire et puissance pour les siècles.
A toi qui n’a point de joie que d’aimer,
gloire et puissance pour les siècles.
A toi qui n’ a point de puissance que la vérité,
gloire et puissance pour les siècles.
A toi qui n’a point de désir que notre bonheur,
gloire et puissance pour les siècles.


Votre curé, Jérôme HESS+


Lundi 23 novembre 2020


Cher paroissiens,

Pour prolonger la fête du Christ Roi de l’Univers, je vous propose aujourd’hui cette prière tirée des laudes carolingiennes.

Le Christ triomphe, le Christ règne, le Christ commande en maître. Il est notre lumière, notre vie, notre chemin. Le Christ est notre défenseur absolument invincible. Il est notre force, notre justice. A lui seul appartiennent la puissance, la force et la victoire pour les siècles des siècles. A lui seul, honneur, louange et jubilation pour l’éternité.

Votre curé, Jérôme HESS+


Homélie et message des 21 et 22 novembre 2020 - Christ Roi de l'Univers


Chers paroissiens,

Chrétien, qu’as-tu fait du don de la grâce ?
As-tu accueilli le Royaume de Dieu en toi, lui as-tu permis de grandir et l’as-tu étendu ?


Chrétien, qu’as-tu fait de don de la grâce reçu au jour de ton baptême ?
As-tu accueilli en toi le Royaume de Dieu ?
Car il a été implanté en toi le jour où tu es devenu enfant de Dieu.
En effet par le baptême tu es devenu prêtre prophète et roi.
Prêtre, parce que l’Esprit-Saint que tu as reçu, prie en toi et te permet de louer et d’adorer ton Seigneur.
Prophète, parce que tu es appelé à annoncer la Parole de Dieu par toute ta vie.
Roi, parce que c’est ta mission d’étendre partout dans la société et dans le monde le Règne du Christ, son Royaume de justice et de paix.

Frères et sœurs bien-aimés, alors que s’ouvrira le 13 décembre prochain le Grand Jubilé de Sainte-Odile, je pense à l’ostensoire de ce sanctuaire dans lequel se tient à l’adoration perpétuelle de l’Eucharistie depuis 1931. La devise du Pape Pie XI Pax Christi in regno Christi y est incrustée. En instituant en 1925 la fête du Christ Roi de l’Univers que nous célébrons aujourd’hui, le Souverain Pontife souhaitait que le Règne du Christ, à savoir l’annonce de l’Evangile et l’accomplissement de la mission de l’Eglise puissent assurer la paix au monde. Le Royaume que le Christ a annoncé et diffusé et un Royaume de justice, de paix et d’amour. Aujourd’hui encore les adorateurs perpétuels au Mont Sainte-Odile prient sans cesse pour la paix dans notre monde. Comme baptisés nous avons été gagnés par cette paix. Le règne de Dieu a été implanté en nous. Si cette paix nous habite nous pouvons devenir ses artisans, ses missionnaires.
Jésus nous dessine les conditions et les contours de cette paix dans l’Evangile de ce dimanche.

« En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’ (Mt 25, 31-40)


Autant d’indications concrètes pour rester en communion avec les autres, dans la mesure où notre santé le permet en cette période de pandémie !

Chrétien, qu’as-tu fait du don de la grâce ?
Qu’as-tu fait de la semence de vie éternelle reçue au jour de ton baptême ?

Tu as été plongé dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui à la vie éternelle. C’est au moment de ta mort humaine et corporelle que s’accomplira pleinement pour toi la grâce de ton baptême :
« Frères,
le Christ est ressuscité d’entre les morts,
lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis.
Car, la mort étant venue par un homme,
c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts.
En effet, de même que tous les hommes
meurent en Adam,
de même c’est dans le Christ
que tous recevront la vie,
mais chacun à son rang :
en premier, le Christ,
et ensuite, lors du retour du Christ,
ceux qui lui appartiennent.
Alors, tout sera achevé,
quand le Christ remettra le pouvoir royal à Dieu son Père,
après avoir anéanti, parmi les êtres célestes,
toute Principauté, toute Souveraineté et Puissance.
Car c’est lui qui doit régner
jusqu’au jour où Dieu aura mis sous ses pieds tous ses ennemis.
Et le dernier ennemi qui sera anéanti,
c’est la mort.
Et, quand tout sera mis sous le pouvoir du Fils,
lui-même se mettra alors sous le pouvoir du Père
qui lui aura tout soumis,
et ainsi, Dieu sera tout en tous. » (1Co 15,20-26.28)

Chrétien, as-tu accueilli le Royaume de Dieu en toi, lui as-tu permis de grandir et l’as-tu étendu ?


Heureux seras tu si tel est le cas car le Seigneur t’ouvrira les portes de son Royaume en te disant :
« Viens, toi le béni de mon Père, reçois en héritage le Royaume préparé pour toi depuis la fondation du monde ! »

Amen.

Votre curé, Jérôme HESS.




Jeudi 19 et vendredi 20 novembre 2020


Chers paroissiens,

Non seulement notre église est ouverte tous les jours, mais bien plus encore le Seigneur Jésus qui y est présent nous y attend.
« Il est là, Il est là ! » disait avec insistance et une grande force de conviction le curé d’Ars montrant du doigt le tabernacle.
N’hésitez donc pas à entrer dans notre église et à vous tenir devant le tabernacle pour une visite au Saint-Sacrement.
Vendredi de 9h00 à 21 h et dimanche de 10h00 à midi le Saint-Sacrement sera à nouveau exposé.

Pour vous aider à entrer dans l’adoration eucharistique, je vous propose les dix pistes suivantes.

Adoration eucharistique : dix étapes pour accéder à la communion spirituelle

Votre curé, Jérôme HESS+


Mercredi 18 novembre 2020


Chers paroissiens,

Jour après jour, notre église est ouverte de 9h à 17h30

Entrez-y et vous rejoindrez tant de nos contemporains, dans la variété de leurs chemins de foi et de vie, aiment ainsi s’arrêter dans nos églises, souvent ouvertes heureusement et entretenues avec soin. Certains sont profondément croyants et aiment se recueillir près du tabernacle en méditant les Écritures. D’autres sont heureux de pouvoir allumer un cierge près d’une statue de la Vierge Marie ou d’un saint qui les touche particulièrement. D’autres encore, sans être certains d’avoir la foi, viennent faire provision de silence et de paix.

Votre curé, Jérôme HESS+


Lundi 16 et mardi 17 novembre 2020


Aleteia : Et si vous preniez le temps de (re)découvrir la Parole de Dieu ?


Chers paroissiens de Saint-Pierre-le-Jeune,

En raison de la Covid-19 le confinement est remis en place pour une durée inconnue.

A la différence du confinement de ce printemps les églises restent ouvertes et accessibles pour la prière individuelle et l’adoration du Saint-Sacrement. La célébration des messes est interdite en présence des fidèles.

Notre paroisse se trouve donc privée d’une partie de ses ressources que sont les quêtes lors des messes du dimanche.

Cependant les dépenses continuent de courir : chauffage, éclairage, entretien, maintien des salaires de nos salariés, …

Pour faire face à cette situation la Conférence des Evêques de France a mis en place un dispositif temporaire de collecte en ligne qui permet aux catholiques de continuer de participer à ce geste liturgique qu’est la quête en versant leur offrande grâce à une plateforme temporaire de collecte en ligne.

  • Les montants versés sur cette plateforme nationale, rapide et sécurisée, seront intégralement reversés aux diocèses qui, eux-mêmes, les reverseront aux paroisses indiquées par les donateurs.
  • La quête est anonyme et n’ouvre pas droit à reçu fiscal.
COVID-19 - plate-forme nationale d’offrande de quête en ligne - Église catholique

Merci d’avance pour votre grande générosité.

Benoît de Crevoisier
Président du Conseil de Fabrique


Samedi 14 et Dimanche 15 novembre 2020


Chrétien, qu’as-tu fait du don de la grâce ?

Chrétien, qu’as-tu fait du don de la grâce reçu au jour de ton baptême ?

Qu’as-tu fait du talent qui t’a été remis par le Seigneur ?
Il est d’une valeur inestimable. Il est un don incommensurable de la libéralité divine à ton égard. Il vaut bien plus encore qu’un talent qui correspondait pourtant à plus de quinze années de salaire d’un ouvrier.

Au jour de ton baptême, tu as été plongé dans l’océan immense de l’amour de Dieu pour vivre de sa vie. Tu as reçu en toi le don de Dieu, à la fois sa grâce sanctifiante et le don de l’Esprit-Saint.

Ce même Esprit du Dieu Vivant te donne de te souvenir sans cesse de la Parole de Dieu, afin qu’elle soit vivante et agissante en toi.

Comme au jour du baptême du Christ, lorsque toi-même a été baptisé, la voix du ciel s’est fait entendre : « Tu es mon fils bien-aimé , en toi j’ai mis tout mon amour. »

Dieu te parle par le prophète Isaïe : « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. Car je t’ai gravé sur les paumes de mes mains, j’ai toujours tes remparts devant les yeux. »

L’Esprit-Saint est celui qui prie en toi, et te permet de contempler, de louer et d’adorer ton Dieu. Certes, en ce moment tu es privé de la participation à l’Eucharistie et de la communion aux Corps eucharistique du Christ, mais tu peux toujours aller dans ta belle église paroissiale pour y prier, et y vivre de grands moments d’adoration ! Tu ne peux pas manger le Corps du Christ mais tu peux ainsi Le déconfiner de son tabernacle et Le voir.

Tu te prépares ainsi à la vie éternelle, c’est-à-dire à ce moment, bien longtemps après, où l’homme parti en voyage reviendra et te demandera ce que tu as fait du talent qu’il t’avait remis.

Comme l’a justement dit Jean : « Nous serons semblables à Lui, parce que nous Le verrons tel qu’Il est » (1 Jn 3, 2).

Pour l’instant regarde-Le donc, et configure-toi à ce bout de pain descendu du Ciel, consacré, démuni et nourrissant.

Ton confinement pourra se durcir encore beaucoup avant que tu aies bouché les canaux de la grâce : « Notre homme extérieur dépérit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (2 Co 4, 16).

Et puis souviens- toi, lorsque tu te sens faible, c’est alors que tu es fort ! ( 2Co,12, 10)

Tiens bon, chrétien, bon courage mon ami, tiens ferme dans l’attente du prochain repas du Seigneur.

Chrétien, qu’as-tu fait du don de la grâce reçu au baptême, du talent reçu ?

L’as-tu fait fructifier ?

As-tu fait grandir en toi la foi reçue à l’état de puissance sommeillante ?

L’étincelle de l’amour divin est-elle devenue un brasier ardent en toi, par l’adoration et la louange de ton cœur ?

Entre alors pour toujours dans la joie de ton Seigneur !


Votre curé , Jérôme HESS+


Vendredi 13 novembre 2020


Chers paroissiens,

Alors que nous allons vivre une nouvelle journée d’adoration eucharistique, je vous propose ces réflexions de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus Toulon :

« Une objection à l’adoration eucharistique conteste la non-consommation du pain consacré. Jésus n’a jamais dit : « Venez, adorez moi », Il nous a ordonné de manger son Corps et de boire son Sang (Jn 6). Le Pain eucharistique n’est pas là pour être regardé mais pour être mangé.
Mais plus l’Eglise a pénétré le mystère eucharistique, plus elle a compris que la réception du Christ dépasse le cadre de la célébration. Le Pain eucharistique n’est pas seulement là pour être mangé mais pour être conservé et adoré. »

Venez, adorons le Seigneur !

Votre curé, Jérôme HESS+


Jeudi 12 novembre 2020


Autour de la Saint-Martin …

Une pieuse légende raconte que, lorsqu'on transféra la dépouille de Saint-Martin, de Candes (Indre et Loire) à Tours, les buissons se mirent à refleurir à son passage le long de la Loire.

Ce miracle serait à l'origine de l'été de la Saint-Martin, un redoux en fait occasionné par des vents du sud-ouest qui touchent la France autour du 11 novembre, fête de la Saint Martin.

Martin naît en 316 en Pannonie, l’actuelle Hongrie, où son père, tribun militaire était en garnison. Lorsqu’il atteint l’âge de 15 ans, son père, inquiet de ses relations avec des Chrétiens, l’oblige à intégrer l’armée.

Envoyé comme officier en Gaule, il y mène une vie exemplaire, dépensant toute sa solde pour secourir les pauvres. Un jour d'hiver où il est en garnison à Amiens, il partage son manteau en deux et en offre la moitié à un miséreux (le manteau étant payé pour moitié par l'armée, Martin considère qu'il n'a pas le droit de donner cette moitié qui appartient à l'État). La nuit suivante, durant son sommeil, le Christ lui est apparu portant la partie de la cape qu’il avait donnée au pauvre.

Martin se convertit et se rend à Poitiers, auprès de l'évêque Hilaire. Il fonde à proximité de la ville le premier monastère d'Occident à Ligugé (départ. de la Vienne). En 371, contre son gré, il est élu évêque de Tours.

Ayant créé une abbaye à Marmoutier, vivant toujours tel un pauvre, il parcourt la campagne, luttant contre le paganisme, détruisant les idoles et les temples païens, les remplaçant par des églises et des ermitages.

Le 8 novembre 397 il meurt à Candes lors d’une visite pastorale.

Un proverbe ancien : "Bel été de Saint-Martin présage un hiver certain". Alors, étudions la météo d'hier...


Votre curé, Jérôme HESS+


Mercredi 11 novembre 2020


Chers paroissiens,

D’où la tradition de l’oie de la Saint-Martin nous vient-elle ? Autour du 11 novembre, la tradition veut que l’on mange l’oie à la Saint-Martin. Cette tradition trouverait son origine dans une légende liée au saint, qui fut évêque de Tours.

Saint Martin, qui ne voulait pas être nommé évêque, se serait caché pour se soustraire à cette nomination. Il aurait été débusqué après avoir été trahi par les gloussements insistants d’une oie ! Tout naturellement, la Saint-Martin, qui marque la fin de la saison agricole, était l’époque où les paysans payaient le cens (la redevance foncière) au seigneur. Dans certaines régions, cette redevance se payait en oies.

Alors, bon appétit, bonne fête aux Martin

Que l’apôtre des Gaules et l’artisan de paix, établisse nos cœurs dans la paix de Dieu en ce 11 novembre.

Votre curé, Jérôme HESS+




Mardi 10 novembre 2020


Chers paroissiens ,

Tenons fermes dans l’espérance, et avec humour.

Extrait de Don Camillo

Votre curé, Jérôme HESS+


Lundi 9 novembre 2020


Créatures nouvelles dans le Christ…

Chers paroissiens,

Dans le prolongement de la méditation d’hier sur le Royaume de Dieu présent en nous, je vous propose aujourd’hui une méditation sur le baptême, que j’emprunte à Dom Paul Delatte, qui fut abbé de Solesmes.

« Vous êtes une créature, une créature intelligente. Qu’êtes-vous encore ? Je suis une créature baptisée, un être surnaturel. Je suis devenu par adoption enfant de Dieu.
Par adoption- entendons-nous bien- ne confondons pas l’adoption surnaturelle avec l’adoption civile et légale. Dans l’adoption humaine rien est modifié dans la personne de l’adopté : ses habitudes son sang, sa vie demeurent après l’adoption ce qu’ils étaient auparavant. L’adoption n’est qu’une fiction de droit reposant il est vrai sur un acte réel en entraînant des conséquences très appréciables, mais où tout se passe néanmoins à l’extérieur. Il n’en est pas ainsi de l’adoption divine. Là, il y a une vie nouvelle, réelle et intime transformation. Qu’y a-t-il donc ? Ecoutons pour nous guider la prière de l’Eglise à la bénédiction des fonts baptismaux le samedi saint. Le prêtre appelle la bénédiction de Dieu sur l’eau sainte et voici ses paroles : « Que l’Esprit-Saint vienne, par la secrète union de sa divinité féconder cette eau préparée pour la régénération des hommes : afin que cette divine fontaine ayant reçu la vertu de sanctifier, il sorte de son sein très pur une lignée céleste une nouvelle créature. » Ces paroles ne semblent-elles pas dépasser la mesure ? Non il y a vraiment ici une vie nouvelle, un titre et des droits nouveaux. Il y a ici une participation à la nature divine. Cette fois nous entrons dans l’infini. »

Qu’il est grand et beau ce mystère du peuple des baptisés que nous formons ensemble.

Votre curé, Jérôme HESS+


Samedi 7 et Dimanche 8 novembre 2020 - 32ème dimanche du temps ordinaire A


Veiller dans la foi…

Chers paroissiens,

Veiller dans la foi, c’est l’attitude à laquelle nous vous invite l’Evangile de ce dimanche.

L’huile des lampes des jeunes filles symbolise en effet la foi. Celle -ci est nécessaire pour entrer dans le Royaume de Dieu. Ce Royaume a été implanté en nos âmes au jour de notre baptême et il ne cesse de grandir en nous. Avec lui, l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné.

L’Eglise, Corps mystique de Jésus-Christ réalise déjà au milieu de nous la présence du Royaume de Dieu, même s’il n’est pas encore pleinement advenu.

Alors que nous sommes à nouveau contraints au confinement et à une suspension des messes publiques, nous continuons cependant à constituer le Corps du Christ par la communion des saints que nous vivons de par notre commun baptême. Nous devons certes renoncer à notre vie habituelle en Eglise, à la participation à l’Eucharistie et à la réception de la sainte communion. Mais nous sommes en communion spirituelle les uns avec les autres, rassemblés par le Christ qui fait de nous son Corps. C’est ainsi que nous avons une vie eucharistique, c’est-à-dire d’action de grâces avec ou sans sacrement de l’Eucharistie. Comprenons bien que la communion eucharistique ne devrait pas être séparée habituellement de la communion ecclésiale, que c’est ensemble que nous vivons la pleine communion au Christ, qui sera toujours pleine du désir d’être réalisée en vérité dans le Royaume. Il ne s’agit donc pas d’abord et seulement d’un désir stimulé par une situation pratique mais d’un désir sans cesse renouvelé, qui, depuis deux mille ans fait dire à l’Eglise : « Viens, Seigneur Jésus ! »

Aussi, notre désir de communier devrait toujours se tourner, inséparablement, vers le pain consacré devenu le Corps sacramentel du Christ et vers la communauté, cette autre forme du Corps du Christ qui est l’Eglise.

« Recevez ce que vous êtes et devenez ce que vous recevez », disait Saint- Augustin.

L’Eucharistie nous rappelle que nous avons un corps et qu’ensemble nous formons le Corps du Christ lors de chaque Eucharistie. Nous recevons ce que nous sommes déjà par notre baptême et nous devenons ce que nous recevons car nous n’aurons jamais fini de devenir le Christ.

Je sais combien il est douloureux de ne pas pouvoir communier. Mais ce serait encore plus lourd si l’Eucharistie n’était plus célébrée. Or, avec fidélité, chaque jour, les prêtres du monde entier, et moi avec eux, continuons à célébrer la messe. Nous oublions peut-être que l’Eucharistie est célébrée pour la multitude qui n’est pas seulement l’assemblée présente physiquement ou la multitude des seuls chrétiens mais bien l’humanité toute entière. Même si vous ne pouvez pas entrer dans la salle des noces ce dimanche, même si vous ne pouvez temporairement communier, la grâce du Christ vous est mystérieusement donnée pour que vous viviez de sa charité !

Je voudrais maintenant m’adresser aux jeunes qui auraient déjà dû être confirmés au printemps dernier et dont la célébration avait été reportée à ce samedi. Je vous assure de ma prière, de mon soutien et de mon amitié. Ne vous découragez pas. Avec les catéchistes nous continuerons à poursuivre la route avec vous. L’Esprit-Saint n’est pas confiné et Il vous guide.

Frères et sœurs bien-aimés, le Royaume de Dieu est déjà présent au milieu de nous. Il nous faut veiller dans la foi pour le discerner. Ecoutons Saint -Paul nous dire :

« Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ?

Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.
J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances
Ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rom, 8, 35-38)

Tenons fermes dans la foi, Dieu ne vous abandonne pas !

Liturgie domestique 32e dimanche du Temps Ordinaire




Jeudi 5 et vendredi 6 novembre 2020


Chers paroissiens,

Voici que dans la nuit du 5 au 6 novembre les veilleurs de Saint-Pierre vont à nouveau entrer dans une grande communion de prière, à domicile en raison du confinement.
Vendredi 6 novembre se tiendra à l’église l’adoration eucharistique de 9h00 à 21 h
Nombreuses sont déjà les personnes inscrites mais cette journée d’adoration est ouverte à tous. N’hésitez pas à y participer nombreux afin de pouvoir vous laisser transformer intérieurement par le rayonnement eucharistique du Christ à travers l’exposition du Très Saint Sacrement. Cette nuit de prière et cette journée d’adoration eucharistique nous permettront de confier au Seigneur la période difficile que nous vivons : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ. » (Concile Vatican II).
Nous constitueronts ainsi le Corps mystique du Christ, son Eglise en prière.

Pour l’adoration eucharistique, laissons-nous guider par Saint Jean Paul II :

25. Le culte rendu à l'Eucharistie en dehors de la Messe est d'une valeur inestimable dans la vie de l'Église. Ce culte est étroitement uni à la célébration du Sacrifice eucharistique. La présence du Christ sous les saintes espèces conservées après la Messe – présence qui dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin (45) – découle de la célébration du Sacrifice et tend à la communion sacramentelle et spirituelle.(46) Il revient aux pasteurs d'encourager, y compris par leur témoignage personnel, le culte eucharistique, particulièrement les expositions du Saint-Sacrement, de même que l'adoration devant le Christ présent sous les espèces eucharistiques.(47)

Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé (cf. Jn 13, 25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière »,(48) comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien!

De nombreux saints nous ont donné l'exemple de cette pratique maintes fois louée et recommandée par le Magistère.(49) Saint Alphonse Marie de Liguori se distingua en particulier dans ce domaine, lui qui écrivait: « Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous ».(50)L'Eucharistie est un trésor inestimable: la célébrer, mais aussi rester en adoration devant elle en dehors de la Messe permet de puiser à la source même de la grâce. Une communauté chrétienne qui veut être davantage capable de contempler le visage du Christ, selon ce que j'ai suggéré dans les lettres apostoliques Novo millennio ineunte et Rosarium Virginis Mariæ, ne peut pas ne pas développer également cet aspect du culte eucharistique, dans lequel se prolongent et se multiplient les fruits de la communion au corps et au sang du Seigneur.

(Encyclique Ecclesia de Eucharistia, 2003)

En grande communion dans le Cœur de Jésus.

Votre curé, Jérôme HESS+



Chant : Il est vivant ! Adorez-le


Mercredi 4 novembre 2020


Chers paroissiens,

Georges Bernanos disait : « Il n’y a pas un royaume des morts et un royaume des vivants, il n’y a qu’un seul royaume, le Royaume de Dieu. »
Par la communion des saints, nous vivons tous dans le même Royaume.
Ainsi sommes nous membres d’une même Eglise, l’Eglise visible et l’Eglise invisible.
En ce temps de nouveau confinement nous expérimentons cette réalité de l’Eglise d’une autre manière. Privés de messe avec participation des fidèles, nous ne nous voyons pas les uns les autres. La communauté ne peut pas se rassembler. Mais nous n’en formons pas moins le Corps mystique de Jésus-Christ, son Eglise.

En grande communion.

Votre curé, Jérôme HESS+


Mardi 3 novembre 2020


Dans le prolongement de la Toussaint, vivons dans la communion des saints.
Aujourd’hui, laissons nous guider par l’enfant de notre paroisse.

Votre curé , Jérôme HESS+

Aleteia : Reconfinement, attentats... Charles de Foucauld, un saint pour aujourd'hui



Messages écrits lors du confinement du printemps 2020


Dimanche 24 mai 2020 - Septième dimanche de Pâques A


Jesus, sacerdos semper vivens ad interpellendum pro nobis…
Jésus, prêtre toujours vivant pour intercéder en notre faveur, prie ton Père pour nous, et fais de nous des missionnaires.

Frères et sœurs bien-aimés dans le Christ,

« Moi, je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés, car ils sont à toi. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. » (Jn, 17,11)
La fête de l'Ascension, fête de l'espérance chrétienne nous envoyait en mission : « Allez de toutes les nations faites des disciples : baptisez- les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’ à la fin du monde. » (Mt 28,119,20)
En effet, l'espérance de la vie éternelle nous pousse, tant que nous sommes pèlerins sur cette terre à implanter un coin de ciel ici-bas et à transformer le monde selon le plan de Dieu. Pour ce faire, Jésus ne nous laisses pas seuls. Premièrement, il prie pour nous. L’auteur de la Lettre aux Hébreux nous le fait comprendre à merveille : « Jésus, lui, parce qu’il demeure pour l’éternité, possède un sacerdoce qui ne passe pas.

C’est pourquoi il est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. » (He 7, 24,25)

Ensuite il nous donne l'Esprit-Saint, le véritable protagoniste de l'évangélisation et notre force intérieure.
Alors que nous brûlons du désir de Le recevoir tout entier dans la sainte communion, nous savons que sa grâce nous transforme par le don de l'Esprit-Saint vivant en nous. Comme le disait l'article que je vous proposais hier dans mon message quotidien, la Vierge-Marie est notre meilleure alliée pour la mission. N'hésitons pas à la prier. Elle est en effet le modèle de l'Eglise en prière. Elle accompagné les disciples de sa prière dans l'attente de la Pentecôte et elle veille sur nous aujourd'hui.
« Les Apôtres, après avoir vu Jésus s'en aller vers le ciel retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit mont des Oliviers qui en est proche. À leur arrivée ils montèrent dans la chambre haute où il se tenait habituellement c'était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélémy et Matthieu, Jacques fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la Mère de Jésus et avec ses frères. » (Ac 1,12-14).
Il est question dans le livre des Actes des Apôtres du Cénacle.
Je me réjouis que nous formions de tels petit cénacle sur notre paroisse dans l'attente de la Pentecôte. Ainsi, nous serons armés pour être missionnaires et témoigner de Celui qui nous fait passer sans cesse des ténèbres à son admirable lumière.
Dans la force de l'Esprit- Saint et avec sa douceur, nous vivrons le déconfinement. Alors chers amis, n'hésitons pas à prier avec Marie, et avec les Apôtres.
Nous savons que le Christ est avec nous comme Il nous l’a promis, jusqu’à la fin des temps, mieux encore, jusqu’ à l'accomplissement de toutes choses en Lui.

Jesus, sacerdos semper vivens ad interpellendum pro nobis
Jésus, prêtre toujours vivant pour intercéder en notre faveur, prie ton Père pour nous, et fais de nous des missionnaires.

Amen


Samedi 23 mai 2020 - Deuxième message quotidien du Père Jérôme.


Bonne nouvelle de dernière minute.

Gaude et laetare Virgo Maria, alleluia, qui surrexit Dominus vere, alleluia.
Gaudeamus omnes in Domino, quia missam celebrare possumus !


Sois dans la joie et l’allégresse, Vierge Marie, car le Seigneur est vraiment ressuscité, alleluia
Réjouissons-nous tous dans le Seigneur, car nous pouvons célébrer la messe.

Chers paroissiens,

La célébration des messes en présence des fidèles est à nouveau possible. Je me réjouis de pouvoir vous retrouver. Il nous faudra évidemment respecter les normes sanitaires. Ainsi vous ne pourrez prendre place qu’aux emplacements désignés par une croix, à savoir deux personnes par banc sauf pour les familles qui peuvent se regrouper dans un même banc. Nous ne pourrons pas accueillir plus de 150 personnes par messe. C’est la raison pour laquelle demain dimanche, je célèbrerai la messe à 9h00, 10h30 et 18h00.

La semaine prochaine la messe sera célébrée du lundi au vendredi à 18h45 à l’autel principal de sorte que les fidèles se retrouveront dans la nef.

Il vous faudra porter un masque et désinfecter vos mains en entrant.

L’entrée dans l’église se fera uniquement par la porte principale de place Charles de Foucauld, la sortie se faisant par les portes de la rue Finckmatt et de la rue du Général de Castelneau, il vous suffira de suivre le marquage au sol. Il ne pourra pas y avoir plus que deux servants d’autel par messe. Je donnerai toutes les autres précisions utiles demain à l’église. Me réjouissant de vous retrouver, je vous souhaite une excellente journée.

Votre curé, Jérôme HESS+


Samedi 23 mai 2020


Lex orandi, lex credendi…

Chers paroissiens,

Cet adage latin nous dit que notre prière exprime notre foi. Il en est de même pour la liturgie de l’Eglise qui nous conduit au cœur du mystère de la foi. C’est pourquoi, entre Ascension et Pentecôte, je vous propose aujourd’hui une hymne de l’Ascension très significative qui se passera de commentaire.

Nous l’appelions de tous nos vœux, ce jour rayonnant de lumière, où le Christ, Dieu, espoir du monde, s’élève jusqu’au sommet des cieux.

Porté par la nuée lumineuse, il devient l’espoir des croyants ; il ouvre enfin le Paradis fermé par nos premiers parents.

Avec les habitants des cieux, exultons d’une même joie,
Il va se montrer à eux, il ne s’éloigne pas de nous.

Maintenant, ô Christ, en montant au ciel, élève jusqu’à toi notre cœur,
et envoie-nous d’en haut l’Esprit qui procède du Père et de toi.


Amen.

Votre curé, Jérôme HESS+


Vendredi 22 mai 2020


Aleteia : Marie, notre meilleure alliée pour la mission


Jeudi 21 mai 2020 - Ascension du Seigneur


Levate oculos in caelum
Levez les yeux vers le ciel.

Frères et sœurs bien-aimés dans le Christ,

« Galiléens,
Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ?
Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous,
viendra de la même manière
que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » (Ac, 1, 11)

C’est en ces termes que deux hommes en vêtements blancs s’adressèrent aux apôtres au moment de l’Ascension du Seigneur Jésus. Ils leur font comprendre que dans la gloire de sa Résurrection et de son Ascension, Le Seigneur n’est désormais plus limité ni par le temps ni par l’espace. Plus encore que lorsqu’il parcourait les routes de Galilée, Il peut maintenant, par le don de l’Esprit -Saint, agir dans le cœur de croyants : « L’Esprit de vérité me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jn 16,14)

Certes, nous avons déjà reçu le don de l’Esprit-Saint au jour de notre baptême et de notre confirmation, mais tout au long de notre vie chrétienne, il faut nous accueillir sa présence vivante et agissante, et lui ouvrir les portes de notre cœur : « Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu, sa vie se greffe aux âmes qu’il touche. » dit un beau cantique.

Selon le souhait de notre archevêque, Mgr Ravel, nous allons entrer demain dans la grande neuvaine diocésaine de la Pentecôte. Nous constituerons de petits cénacles de prière, selon les modalités que nous vous avons déjà communiquées. Certains se sont déjà signalés. J'invite le plus grand nombre à nous faire connaître leur initiative par mail point ainsi nous vivrons une belle communion spirituelle par le lien du Saint-Esprit.

En ce mois de Marie, confions-nous à la Mère de l’église, la Mère de l’espérance qui accompagnait les apôtres de sa prière au Cénacle.

« Comment en trouvons-nous la route ? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde ; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)

Dans la foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Mère de l'espérance, Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers le règne du Christ ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! (Benoit XVI, Spe salvi)

Levate oculos in caelum !

Chers amis, l'Ascension et la fête de l'espérance chrétienne. En regardant vers le ciel, nous avançons quotidiennement ici-bas dans la confiance et la joie ; et nous implantons déjà un coin de ciel sur notre terre.

Amen

Chants :
    Canto gregoriano In Ascensione Domini: VIRI GALILAEI, Schola Gregoriana Mediolanensis
    Giovanni Pierluigi da Palestrina "Viri Galilaei"



Mercredi 20 mai 2020


Aleteia : Savez-vous comment la Vierge Marie prend soin de vous au quotidien ?

Aleteia / YouTube : Pourquoi la Vierge Marie a-t-elle autant de noms ?


Mardi 19 mai 2020


Aleteia : Les cinq leçons de Notre-Dame de Fatima pour 2020


Lundi 18 mai 2020


Aleteia : Iris, lys, roses ou violettes ? Quelles fleurs offrir à la Vierge Marie ?


Dimanche 17 mai 2020 - Sixième Dimanche de Pâques A


Tollite portas… Spiritui Sancto !
Ouvrez vos portes à l’Esprit-Saint !

Frères et sœurs bien aimés dans le Christ,

Tollite portas, ouvrez les portes de votre cœur au Ressuscité, au Christ Rédempteur !

C’est l’invitation que je vous lançais, il y a deux semaines, reprenant l’exhortation de Saint Jean-Paul II. J’ajoutais immédiatement que cela n’était pas forcément chose aisée, précisant que les apôtres étaient confinés et paralysés par la peur au soir de Pâques : « Le soir venu, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des juifs, Jésus vint au milieu d’eux et leur dit : la paix soit avec vous ! » (Jn 20,19).

Et voici qu’en ce dimanche, alors qu’approche la fête de la Pentecôte, nous retrouvons les apôtres, peut- être encore confinés dans la peur, mais aussi entourés de la Vierge Marie, et confinés dans l’attente de l’Esprit-Saint, de la force qui leur sera donnée.

« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous ».

Certes, nous avons déjà reçu le don de l’Esprit-Saint au jour de notre baptême et de notre confirmation, mais tout au long de notre vie chrétienne, il faut nous accueillir sa présence vivante et agissante, et lui ouvrir les portes de notre cœur : « Ouvrez vos cœurs au souffle de Dieu, sa vie se greffe aux âmes qu’il touche » dit un beau cantique.

Notre saint patron, Pierre nous exhorte d’ailleurs en ce sens aujourd’hui :

« Bien-aimés, honorez dans vos cœurs la sainteté du Seigneur, le Christ. »

La sainteté dont il est question est d’abord la présence de l’Esprit de sainteté en nos cœurs, qui nous apprend à vivre dans la justice et la sainteté.

Le même Esprit du Dieu vivant nous insuffle la patience alors que l’absence prolongée de messes publiques peut nous rendre impatients et que nous nous interrogeons peut-être légitimement sur le respect de la liberté religieuse et de la liberté de culte.

Mais Saint-Pierre est clair sur ce point :
« Soyez soumis à toute institution humaine à cause du Seigneur, soit à l’empereur, qui est le souverain, Soit aux gouverneurs, qui sont ses délégués pour punir les malfaiteurs et reconnaître les mérites des gens de bien. », tout comme Saint-Paul du reste :
« Que chacun soit soumis aux autorités supérieures, car il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu, et celles qui existent sont établies sous la dépendance de Dieu ; si bien qu’en se dressant contre l’autorité, on est contre l’ordre des choses établi par Dieu, et en prenant cette position, on attire sur soi le jugement. »

En cette période préparatoire à la Pentecôte, demandons à l’Esprit-Saint de nous armer de douceur et de patience, et de rendre un beau témoignage chrétien à la face du monde :

« Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. »

Oui, frères et sœurs bien-aimés,
Tollite portas Spiritui Sancto, ouvrez grand les portes de votre cœur au Saint-Esprit
Qu’il fasse grandir notre foi, affermisse notre espérance et rende notre charité inventive.

Amen.


Samedi 16 mai 2020


Chers paroissiens,

En ce samedi consacré à la Vierge-Marie, je vous livre un texte du Cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI sur le message de Fatima.

« Mon Cœur Immaculé triomphera ». Qu'est-ce que cela signifie ? Le cœur ouvert à Dieu, purifié par la contemplation de Dieu est plus fort que les fusils et que les armes de toute sorte. Le fiat de Marie, la parole de son cœur, a changé l'histoire du monde parce qu'elle a introduit le Sauveur dans le monde, car grâce à son oui, Dieu pouvait devenir homme dans notre monde et désormais demeurer ainsi pour toujours. Le Malin a du pouvoir sur ce monde, nous le voyons et nous en faisons continuellement l'expérience ; il a du pouvoir parce que notre liberté se laisse continuellement détourner de Dieu. Mais, depuis que Dieu lui-même a un cœur d'homme et a de ce fait tourner la liberté de l'homme vers le bien, vers Dieu, la liberté pour le mal n'a plus le dernier mot. Depuis lors, s'imposent les paroles : « Dans le monde vous trouverez la détresse, mais ayez confiance ; moi je suis vainqueur du monde ». Le message de Fatima nous invite à nous fier à cette promesse ».

Votre curé, Jérôme HESS+



Aleteia : Les cinq leçons de Notre-Dame de Fatima pour 2020

Chant : A 13 de Maio (Avé de Fátima)


Vendredi 15 mai 2020


Chers paroissiens,

En cette journée d'adoration eucharistique, je vous partage la prière que l’ange a enseignée au petit Francisco de Fatima :

- Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, qui ne vous aiment pas.

- Très sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre le très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages par lesquels il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.

En grande communion,

Votre curé, Jérôme HESS+




Jeudi 14 mai 2020


Chers paroissiens,

Il y a 70 ans, le 9 mai 1950, Robert Schuman, catholique fervent, ministre français des Affaires étrangères, et génial précurseur, prononçait à Paris un discours préfigurant la construction européenne. Ce discours donna naissance le 18 avril 1951 à la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), ancêtre de la coopération intra européenne et de l'Union Européenne. Le procès de béatification de Robert Schuman est actuellement en cours à Rome. Pour marquer ce soixante-dixième anniversaire, et en tant qu’Alsacien, je vous partage aujourd’hui un extrait d’un texte rédigé par Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin, Élisabeth Ackermann, présidente du canton de Bâle, et Andreas Schwab, député européen.

« Ce 9 mai marque une fête de l'Europe bien particulière. Les dernières semaines nous invitent davantage au recueillement qu'a la célébration. Il y a 75 ans c'est ici, sur les bords du Rhin, après des années dramatiques qu'est né le besoin d'Europe. Une nouvelle fois c'est ici qu'il nous fait faire renaître l'Europe. C'est un regard nouveau et porteur d'espoir sur la coopération dans le Rhin supérieur que nous voulons partager et diffuser. La crise du coronavirus est une épreuve pour l'Europe… Mais Le Rhin supérieur peut être le laboratoire de cette Europe de l'humain. Parce que notre mode de diplomatie.se base sur des contacts personnels directs et sur cet esprit pragmatique qui fait la force de l'esprit rhénan. Mais aussi et surtout parce que la confiance est au cœur de tout ce que nous entreprenons. Face à l'épreuve du coronavirus, nous en avons une nouvelle fois fait la preuve. Et nous la ferons encore, quelles que soient les circonstances que nous aurons à traverser ensemble car comme l'écrivait Victor Hugo, « le Rhin réunit tout. A commencer par les humanités et les fraternités ».

Dans l’esprit de robert Schuman, soyons bâtisseurs de paix et d’espérance, dans notre belle Alsace et notre vallée rhénane.

Votre curé, Jérôme HESS+




Mercredi 13 mai 2020


Chers paroissiens,

Nous fêtons aujourd'hui Notre-Dame de Fatima. En effet, le 13 mai 2017, trois enfants faisaient paître un petit troupeau, à Fatima, au Portugal. Après avoir récité le chapelet à l'heure de midi, Lucie, François et Jacinthe ont vu une lumière brillante ; puis au sommet d'un petit chêne vert une « Dame plus brillante que le soleil. » Le message de Notre-Dame de Fatima est un appel à prier et à faire pénitence.
Qui sont ces enfants ? ils sont analphabètes, parce qu'ils n'ont pas pu se permettre le luxe de fréquenter l'école : la famille a besoin de leur travail ! Lucie, La plus grande, était née le 22 mars 1907 et était la dernière des sept enfants que le Seigneur avait donnés à Antonio Dos Santos et Maria Rosa. Francesco et Giancinta, cousins de Lucie, étaient des enfants de Manuel Pedro Marto et de sa femme Olimpia de Jesus Santos ; pour Manuel, c'était les sixième et septième et enfants ; pour Olimpia c'était le huitième et le neuvième car elle s'était remariée après la mort de son premier mari. Au temps des apparitions Francesco avait 9 ans et Giacinta 7 ans.
Le 13 mai 1917 était le dimanche avant l'Ascension et les enfants avaient participé très tôt à la messe, parce que leur famille, en dépit du dur travail des champs, n'aurait jamais délaissé la messe dominicale. Un jour, Madame Olimpia confia : « Que Dieu nous préserve de laisser passer un dimanche sans la messe ! Qu’on dût aller jusqu ‘à Boleiros où Atouguia et même à Santa Catarina, qui sont à presque deux lieues, qu'il pleuve ou qu'il tempête, je ne me souviens pas d'avoir manqué à une messe du dimanche, y compris avec les enfants petits. Je me levais tôt et je laissais tout à mon mari ; lui, il allait à la messe plus tard. » les familles des petits bergers de Fatima étaient comme ça ! »

L'image est une photo de Francisco. Vendredi au cours de la journée d'adoration, je vous partagerai la prière que lui a enseignée l'ange. Et samedi je reviendrai sur la teneur du message de Fatima.
Aujourd’hui, confions nous à Notre -Dame de Fatima et invoquons la comme la Reine de la paix

Votre curé, Jérôme HESS+



Chant : Ave Maria de Fatima

Vidéo : Notre Dame de Fatima : « Mon Cœur Immaculé triomphera ! »


Mardi 12 mai 2020


Aleteia : Tout savoir sur sainte Thérèse de Lisieux


Lundi 11 mai 2020


Aleteia : Confinement : et si vous faisiez un pèlerinage virtuel ?


Dimanche 10 mai 2020 - Cinquième Dimanche de Pâques A


Nolite timere…
Ne craignez pas, Je suis avec vous.

Frères et sœurs bien aimés dans le Christ,

Ne soyez donc pas bouleversés !

Mais comme on comprend pourtant la réaction des apôtres.

C’est au moment du dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il vient de leur laver les pieds. Il leur annonce la trahison de Judas, le triple reniement de Pierre. Il veut les préparer au scandale de la Croix, à ses souffrances à sa Passion et à sa glorification. Bref, il les place devant la terrible échéance de sa mort imminente. Ils sont donc légitimement bouleversés.

Nous pouvons être dans de telles dispositions lorsqu’un être cher nous quitte. Plus encore les familles qui, dans les circonstances actuelles, n’ont pas pu accompagner leurs mourants et donc faire leur deuil.

Nous pouvons céder à la peur du lendemain pendant cette crise sanitaire, ne connaissant pas sa durée, et avoir peur d’une crise économique.

D’ailleurs Jésus lui-même fut bouleversé devant le cadavre de son ami Lazare et en pleura.

IL le fut aussi au moment de son agonie à Gethsémani. Il fait l’expérience de l’angoisse devant le pouvoir de la mort. C’est le bouleversement de l’homme en face de la mort. C’est le bouleversement du Christ, de Celui qui est totalement pur et saint devant le flot du mal de ce monde.

Mais au bouleversement succèdera la confiance en Dieu, l’abandon en Lui : « Père, en tes mains je remets mon esprit. Je suis sûr de Toi. Tu m’apprends le chemin de la vie. Devant ta face débordement de joie, à ta droite éternité de délices »

Dès lors, il peut dire à ses disciples : « Ne soyez pas bouleversés … Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : je pars vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.

Frères et sœurs, comment pourrions-nous imaginer un seul instant que le Christ, le Bon Pasteur nous laisserait tomber au moment de notre mort ? Pensons à la belle statue du Sacré- Cœur dans la chapelle du déambulatoire de notre église, à son regard de tendresse et de miséricorde qui se pose sur nous.

Non, au moment de notre mort, Il ne nous laissera pas tomber, mais il nous prendra par la main pour nous introduire dans le Royaume de son Père et nous ouvrir les portes de sa maison.

En ces temps bouleversés marqués par la peur du lendemain qui coïncident heureusement avec le temps de Pâques, le Christ nous invite à un acte de foi : N’ayez pas peur, croyez en moi, croyez en ma Résurrection et en votre propre résurrection au dernier jour, car Je suis avec vous.

Oui frères et sœurs bien-aimés, croyons en la réalisation des paroles du magnifique introït de la messe du jour de Pâques « Resurrexi, et adhuc tecum sum, alleluia

Je suis ressuscité, et Je suis toujours avec toi, alleluia »

Amen



Chants :
    Olé Chœur - Ne crains pas
    Choeur Des Moines De L'Abbaye De Ligugé - Resurrexi (introït)
    Scheidt | Surrexit Christus hodie


Samedi 9 mai 2020


Chers paroissiens,

Aujourd'hui samedi, nous entrons dans la joie de la Résurrection avec la Vierge Marie.

« Le sabbat au matin, Pierre, André, Jacques, Jean et Thomas vinrent chez Marc respirer l'ambiance du Cénacle, chercher un souvenir de Jésus, retenir le vif écho des paroles prononcées si peu de temps auparavant. Ils m’entourèrent et, ensemble, nous regardâmes la lampe encore allumée, un certain moment nous pensâmes tous la même chose : la lampe, c'est Jésus ! Sa lumière ne peut pas s'éteindre, sa lumière continuera à briller parce qu'il a dit : « Moi je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie ». Ce long sabbat passa, le plus long sabbat de ma vie et il y eut encore le soir et la nuit et l'obscurité chargée de tristesse. Mais la lampe ne voulut pas s'éteindre : elle restait là… à lutter contre les ombres, à arrêter l'obscurité, à empêcher que les ténèbres engloutissent la fête de la lumière. Et quand les lumières du petit jour après le sabbat commencèrent à poindre, je veillais encore et j'attendais… je l'attendais, lui ! Soudain une lumière m'enveloppa comme le jour de l'Annonciation et une voix entra dans mon âme : Maman ! C'était Jésus, c'était lui, c'était sa voix ! J'entendis les notes du Magnificat se réveiller dans mon cœur, mais ce fut un instant : Jésus devait marcher, il devait parcourir les rues de la ville, il devait rejoindre la route d’Emmaüs et le chemin de Damas, il devait diriger ses pas de pèlerins de la lumière et de l'amour sous toutes les latitudes de la terre et à toutes les époques de l'histoire. À moi, une lueur a suffi et une voix : Maman ! Et je fus remplie de joie. »

Cardinal Angelo Comastri.

Votre curé, Jérôme HESS+




Vendredi 8 mai 2020


Chers paroissiens,

L'invitation à la simplicité dans la prière que je vous lançais hier peut nous accompagner alors qu’aujourd'hui nous avons la joie de vivre encore une grande chaîne de prière. Je vous inviterais à prier tout particulièrement pour nos responsables publics afin que le Seigneur leur donne la grâce du discernement en faveur du bien commun, en cette période de crise sanitaire.
En cette fête de la victoire de 1945, je vous livre par ailleurs quelques lignes rédigées par François Joseph Fuchs qui fut longtemps secrétaire du Conseil de fabrique et historien confirmé. Le confinement peut en effet nous faire penser à la période de l'évacuation lors de la dernière guerre mondiale.

« En septembre 1939 les habitants de Strasbourg furent évacués en Dordogne et dans les départements limitrophes. Monsieur le curé Gwiss s'établit à Brantôme tandis que les paroissiens de Saint-Pierre-le-Jeune furent répartis sur environ 25 localités des environs. Pendant toute la durée de l'évacuation le curé Gwiss put célébrer tous les jours une messe à 7h30 et chanter la grand messe le dimanche à 9h. L'après-midi eurent lieu les vêpres suivies du Salut et d'une conférence sur un sujet religieux. Le dialecte parlé par la plupart des réfugiés et les sermonts bilingues du curé n'était pas apprécié par les habitants autochtones et donnèrent parfois lieu à des propos blessants. Le 15/9/1940 les premiers réfugiés de Brantôme revinrent à Strasbourg avec leur curé et ils y trouvèrent tout tel qu'il l'avait laissé au départ. La vie paroissiale avait même déjà repris grâce au vicaire Tritschler ancien de la ligne Maginot, démobilisé par les Allemands peu après leur entrée à Strasbourg le 19/6/1940. La cathédrale étant restée fermée au culte pendant la durée de la guerre plusieurs ordinations sacerdotales eurent lieu à Saint-Pierre-le-Jeune. Quand l'heure de la libération sonna le curé eut l'honneur et la joie de recevoir le Général Leclerc dans notre église, le dimanche 25/11/1944. C’est aussi à Saint-Pierre-le-Jeune que Mgr Ruch célébra sa première messe après son retour de Dordogne. »

Votre curé, Jérôme HESS+




Jeudi 7 mai 2020


La prière des simples, des enfants, des tout-petits devant Dieu...

Chers paroissiens,

La véritable prière chrétienne est toujours empreinte de simplicité.
Dans le prolongement de mon message de lundi dernier , je vous partage aujourd'hui une lettre de Sainte Thérèse au Père Roulland :

" Parfois lorsque je lis certains traités spirituels où la perfection est montrée à travers mille entraves, environnée d'une foule d'illusions, mon pauvre petit esprit se fatigue bien vite, je ferme le savant livre qui me casse la tête et me dessèche le coeur et je prends l'Ecriture sainte. Alors tout me semble lumineux, une seule parole découvre à mon âme des horizons infinis, la perfection me semble facile, je vois qu'il suffit de reconnaître son néant et de s'abandonner comme un enfant dans les bras du Bon Dieu. laissant aux grandes âmes, aux grands esprits les beaux livres que je ne puis comprendre, encore moins mettre en pratique, je me réjouis d'être petite puisque les enfants seuls et ceux qui leur ressemblent seront admis au banquet céleste."

Chers amis, soyons simples et spontanés comme les enfants, pour entrer dans la vie d'amitié avec Dieu!

Votre curé, Jérôme HESS+

Chant : Ste Thérèse de Lisieux : « Vivre d'Amour ! »


Mercredi 6 mai 2020


Chers paroissiens,

Avec Charles de Foucauld, vivre la privation de la messe...

Charles a dû vivre plusieurs mois sans la communion en 1907 alors qu'il était isolé à Tamanrasset, puisqu'il était le seul chrétien au milieu des tribus touaregs. A cette époque un prêtre ne pouvait pas célébrer la messe tout seul, il lui fallait nécessairement un assistant chrétien. Lorsqu'il résidait à Béni-Abès, grand carrefour commercial, des chrétiens passaient le voir et il célébrait la messe pour eux, mais au sud de l'Algérie la présence chrétienne était nulle. Il avait certes demandé au Pape une dérogation pour célébrer seul, mais elle n'arrivait pas. " Ma vie, d'un calme incomparable, idéale, dans la clôture sans murs mais réelle, aux pieds du Saint -Sacrement, partagée entre mes petits travaux et mes pauvres prières serait la solitude rêvée s'il n'y avait un point attristant, celui de ne pouvoir célébrer que rarement la Sainte Messe. "
L'absence totale de messe a duré trois mois en décembre 1907. Il a vécu là son premier Noël sans messe et il en a souffert : " Cette nuit, pas de messe pour la première fois depuis 21 ans. Que la volonté du Bien-Aimé se fasse dans sa miséricorde ". Certes, l'autorisation du Pape de célébrer la messe arrivera en février. mais la privation de messe l'avait beaucoup marqué. Le jour de sa mort, il écrira à sa cousine : " Je sais ce que coûte la privation de la messe ".
Je vous confie tous à l'intercession de notre cher Bienheureux, afin qu'il vous aide à vivre dans la confiance cette situation si difficile pour votre foi.
Avec lui, nous disons au Seigneur : " Mon Père je m'abandonne à Toi, en tes mains je mets mon esprit je te le donne, le coeur plein d'amour. Je n'ai qu'un désir, t'appartenir, car tu es mon Père, je me confie en Toi. "

Votre curé, Jérôme HESS+




Mardi 5 mai 2020


Chers paroissiens,

Retrouvons aujourd'hui nos amis le saints.

Ces saints qui ont vécu sans l’Eucharistie. Leur exemple peut nous aider à remettre en perspective notre privation momentanée de l’Eucharistie.

Diaporama : Ces saints qui ont vécu sans l’Eucharistie

Face à l’annulation des messes publiques par les diocèses du monde entier pour les semaines à venir, de nombreux catholiques souffrent réellement de la privation de l’Eucharistie. Lorsque le monde lutte contre une pandémie, la messe semble être plus nécessaire que jamais. Les croyants peuvent-ils surmonter l’éloignement forcé que le confinement leur impose, alors que la pratique des sacrements est essentielle pour eux ? En fait, il y a beaucoup de saints – et des millions d’autres chrétiens – qui ont vécu des expériences similaires pendant des mois, voire des années. Suivre leur exemple ne peut que nous renforcer.

Bien que non canonisés, des milliers de chrétiens japonais ont ainsi vécu sans prêtres pendant près de 250 ans. Ils ont baptisé leurs enfants en secret, transmettant leur foi en chuchotant, en priant devant des images de la Vierge déguisées pour ressembler à des images bouddhistes. En 1858, le Japon a finalement permis le retour des missionnaires chrétiens, au moment où 10.000 d’entre eux, cachés, attendaient leur retour.

Mettez-vous un instant à leur place : ils avaient alors la quasi-certitude qu’ils ne participeraient jamais à la messe. Ils ne savaient de l’Eucharistie que ce que le témoignage que leurs ancêtres avaient gravé dans la mémoire de leurs familles. Des chrétiens d’autres pays ont partagé le même sort. Voilà de quoi infléchir nos plaintes face à la distance sociale qui nous est imposée aujourd’hui.

Votre curé, Jérôme HESS+

Source : Aleteia


Lundi 4 mai 2020


Chers paroissiens,

Pour vous préparer à l'émission Secrets d'histoire consacrée à Sainte Thérèse de Lisieux et diffusée ce soir sur France 3(elle rappellera à certains de magnifiques souvenirs de pèlerinage !), je vous livre ci-après des paroles de la petite Thérèse sur la prière :

" Oh ! miséricorde infinie du Seigneur, qui veut bien écouter la prière de ses enfants... A la fin du Carême, une âme de plus se consacrait à Jésus. C'était un véritable miracle de la grâce, miracle obtenu par la ferveur d'une humble novice ! Qu'elle est donc grande la puissance de la Prière ! On dirait une reine ayant à chaque instant libre accès auprès du roi et pouvant obtenir tout ce qu'elle demande. Il n'est point nécessaire pour être exaucée de lire dans un livre une belle formule composée pour la circonstance ; s'il en était ainsi... hélas ! que je serais plaindre !... En dehors de l'office Divin que je suis bien indigne de réciter, je n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles prières, cela me fait mal à la tête, il y en a tant !. .. et puis elles sont toutes plus belles les unes que les autres... Je ne saurais les réciter toutes et ne sachant laquelle choisir, je fais comme les enfants qui ne savent pas lire, je dis tout simplement au Bon Dieu ce que je veux lui dire, sans faire de belles phrases, et toujours Il me comprend... Pour moi, la prière, c'est un élan du coeur, c'est un simple regard jeté vers le Ciel, c'est un cri de reconnaissance et d'amour au sein de l'épreuve comme au sein de la joie ; enfin c'est quelque chose de grand, de surnaturel, qui me dilate l'âme et m'unit à Jésus. Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez que les prières faites en commun au choeur, ou dans les ermitages, je les récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom (NHA 1113) (Mt 18,19-20) je sens alors que la ferveur de mes soeurs supplée à la mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence... Je sens que je le dis si mal ! J'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je n'arrive pas à fixer mon esprit... Longtemps je me suis désolée de ce manque de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables. Maintenant je me désole moins, je pense que la Reine des Cieux étant ma MÈRE, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente. Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse qu'il m'est impossible d'en tirer une pensée pour m'unir au Bon Dieu, je récite très lentement un " Notre Père " (Mt 6,9-13) et puis la salutation angélique ; alors ces prières me ravissent, elles nourrissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment une centaine de fois... (Lc 1,28) (Mt 6,9-13) La Sainte Vierge me montre qu'elle n'est pas fâchée. "

Therèse nous dit : " Aux âmes simples, il ne faut pas de moyens compliqués "

Et encore:"C'est par dessus-tout l'Evangile qui m'entretient pendant mes oraisons. En lui je trouve tout ce qui est nécessaire à ma pauvre petite âme. J'y découvre toujours des nouvelles lumières, des sens cachés et mystérieux."

Entrons avec confiance et simplicité dans la prière.
Et bonne soirée télé!

Votre curé, Jérôme HESS+


Dimanche 3 mai 2020 - Quatrième dimanche de Pâques A


Tollite portas !
Ouvrez vos portes !

Frères et sœurs bien-aimés dans le Christ,

Comme malheureusement nous ne voyons plus ces derniers temps, je ne peux plus vous poser de questions en chaire avec toute ma suffisance ! Alors je vous interroge aujourd’hui à distance par le biais de mon message quotidien.
Ouvrez les portes, ouvrez toutes grandes les portes au Christ Rédempteur !

Qui donc a lancé cette injonction ?

Si l’on ajoute N’ayez pas peur, non abbiate paura ; vous trouverez immédiatement la réponse. Il s’agit bien évidemment du grand Jean-Paul II, de Saint Jean-Paul II. C’était le 22 octobre 1978, dans l’homélie de sa messe d’intronisation.
Je pensais à ces paroles qui m’ont beaucoup marqué, en méditant l’Evangile de ce dimanche : « Moi, je suis la porte des brebis. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. » (Jn, 10).

Si nous voulons être sauvés, recevoir en abondance la vie des enfants bien-aimés du Père que nous sommes, obtenir en héritage la vie éternelle pour laquelle nous avons été créés ; il faut ouvrir la porte de notre cœur au Ressuscité. Or cela ne va pas de soi. Regardez les apôtres au soir de Pâques : « Le soir venu, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des juifs, Jésus vint au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous ! » (Jn 20,19). Les apôtres étaient repliés sur eux-mêmes, paralysés par la peur. Ils étaient confinés !

Tout comme il nous faut faire tomber non pas les masques, mais les voiles de nos illusions et de nos certitudes pour voir la Lumière du Voyageur d’Emmaüs, il nous faut pareillement déverrouiller la porte de notre cœur, pour y accueillir la puissance de la Résurrection du Christ. Le Ressuscité avec son corps glorieux peut, par sa grâce et au moment qu’il aura décidé, passer à travers des portes verrouillées et des cœurs fermés, comme il le fit à Jérusalem auprès des apôtres, le soir de Pâques. Cela étant, il existe des cœurs qui ne mouillent pas à la grâce, disait Charles Péguy.

Alors, afin que le dynamisme de la résurrection et la puissance de la grâce puissent agir en nous, ouvrons toutes grandes les portes de nos cœurs au Christ Rédempteur.

Tollite portas !

Oui, portes, levez vos frontons, élevez -vous portes éternelles, qu’il entre le Roi de gloire !

C’est avec joie que je vous annonce que dès aujourd’hui, les portes de notre église seront ouvertes pour la prière personnelle, dans l’attente de l’être après le 2 juin prochain pour la célébration de la messe, dans les conditions que nous préciserons d’ici-là.

Amen.




Samedi 2 mai 2020


Chers paroissiens,

Cum Maria,laudate Dominum omnes gentes ...

Hier 1er mai , premier jour du Mois de Marie, nous avons vécu avec la Mère de Dieu, une belle chaîne de prière.
Aujourd'hui samedi, jour traditionnellement consacré à la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie, nous voulons poursuivre avec elle notre louange.Les cloches signifiant notre communion, je voudrais vous inviter à être attentif au fait qu'elles sonnent l'angélus trois fois par jour: à 8 heures , à midi et à 19 h30.
En priant l'Angélus, nous marquons un temps de pause pour nous retrouver avec le Seigneur et accueillir de sa part le salut. Nous faisons en effet mémoire de l'Annonciation et l'Incarnation du Fils de Dieu, c'est à dire de Noël. En Jésus , Dieu partage le quotidien de nos vies , nous joies et nos peines.Marie , l'humble Vierge de Nazareth nous le rappelle.N'hésitons pas au début du mois de mai à entrer dans toute la profondeur de cette prière toute simple de l'Angélus, même si le e remplace par le Regina caeli pendant le temps pascal.

Votre curé, Jérôme HESS

La Prière de l'Angélus


L'Angélus est une prière de dévotion en l'honneur de l'Incarnation de Jésus que l'on récite matin (06h00), midi et soir (18h00), au son de la « cloche de l'angélus » qui se sonne par trois séries de trois tintements suivis d'une « pleine volée ». Les tintements correspondent au début du Versicule (V), du Répons (R) et de l’Ave Maria. La Prière de l'Angélus est née au XIVème siècle, mais on priait alors la prière du soir seulement. Puis au XVème on lui ajouta la prière du matin en l'honneur de la Résurrection, et au XVIème siècle s'ajouta la prière du midi en souvenir de la Passion. Pendant le Temps Pascal, on récite l'antienne "Regina Caeli" (Reine du Ciel) à la place de l'Angélus. Vous trouverez ci-après la Prière de l'Angélus en français et en latin


La Prière de l'Angélus en français


V. L’ange du Seigneur apporta l’annonce à Marie
R/ Et elle conçut du Saint-Esprit.

Je vous salue Marie, pleine de grâce,
Le Seigneur est avec vous,
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant, et à l'heure de notre mort.

V. Voici la Servante du Seigneur
R/ Qu’il me soit fait selon votre parole.

Je vous salue Marie...

V. Et le Verbe s’est fait chair
R/ Et il a habité parmi nous.

Je vous salue Marie...

V. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu
R/ Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.

Prions :
Que ta grâce, Seigneur, se répande en nos cœurs. Par le message de l'ange, tu nous as fait connaître l'Incarnation de ton Fils bien aimé, conduis-nous, par sa passion et par sa croix jusqu'à la gloire de la résurrection. Par le Christ, notre Seigneur.

R/ Amen.



La Prière de l'Angélus en latin


V. Angelus Domini, nuntiavit Mariae
R/ Et concepit de Spiritu Sancto.

Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum.
Benedicta tu in mulierubus,
et benedictus fructus ventris tui, Iesus.
Sancta Maria, mater Dei,
ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostrae.

V. Ecce ancilla Domini.
R/ Fiat mihi secundum verbum tuum.

Ave Maria...

V. Et Verbum caro factum est.
R/ Et habitavit in nobis.

Ave Maria...

V. Ora pro nobis, sancta Dei Genetrix.
R/ Ut digni efficiamur promissionibus Christi.

Oremus :
Gratiam tuam, quaesumus, Domine, mentibus nostris infunde; ut qui, Angelo nuntiante, Christi Filii tui incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur. Per Christum Dominum nostrum.

R/ Amen.


La Prière Mariale « Regina Cæli »

à la Sainte Vierge

L’antienne « Regina caeli » en latin, « Reine du Ciel » en français, la plus récente des Antiennes mariales (XIVe siècle) remplace la Prière de l’Angelus durant le temps Pascal car elle exprime la joie de la Résurrection du Christ. Cette antienne ne parle plus de « vallée de larmes » comme dans l’Antienne Salve Regina mais de Résurrection et de Ciel, dont Marie est la Reine auprès de son Fils.



L’antienne « Regina caeli » en latin :


Regina Cæli, laetare, alleluia,
quia quem meruisti portare, alleluia.
Resurrexit, sicut dixit, alleluia.
Ora pro nobis Deum, alleluia.

V. Gaude et laetare, Virgo Maria, alleluia.
R. Quia surrexit Dominus vere, alleluia.

Oremus : Deus, qui per resurrectionem Filii tui, Domini nostri Jesu Christi, mundum laetificare dignatus es, praesta, quaesumus, ut per ejus Genitricem Virginem Mariam, perpetuae capiamus gaudia vitæ. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen

L’antienne « Reine du Ciel » en français :


Reine du Ciel, réjouissez-Vous, alléluia
car Celui que Vous avez mérité de porter dans Votre sein, alléluia
est ressuscité comme Il l'a dit, alléluia
Priez Dieu pour nous, alléluia.

V. Soyez dans la joie et l'allégresse, Vierge Marie, alléluia.
R. Parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.

Prions : Dieu, qui, par la Résurrection de Votre Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, avez bien voulu réjouir le monde. Faites-nous parvenir, par la prière de la Vierge Marie, sa Mère, aux joies de la Vie éternelle. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Chants :
    Regina Caeli - Gregorian Chant
    Couronnée d'étoiles - Nous te saluons



Vendredi 1er mai 2020


Chers paroissiens,

Voici deux pistes intéressantes pour entrer dans le mois de mai avec Jésus, Marie et Joseph.

Votre curé, Jérôme HESS +


Télétravailleurs, trois bonnes raisons de vous confier à saint Joseph Artisan

En mai, apprendre à marcher sur le chemin de la sainteté avec la Vierge Marie



Jeudi 30 avril et vendredi 1er mai 2020


Chers paroissiens,

Je me réjouis de la nouvelle chaîne de prière que nous allons vivre pour entrer dans le mois de Marie.
Avec Saint Jean - Paul II , dont je vous partage un extrait de la Lettre apostolique sur le Rosaire, entrons dans la prière.

CHAPITRE I

CONTEMPLER LE CHRIST AVEC MARIE


Un visage resplendissant comme le soleil

9. « Et il fut transfiguré devant eux: son visage devint brillant comme le soleil » (Mt 17, 2). L'épisode évangélique de la transfiguration du Christ, dans lequel les trois Apôtres Pierre, Jacques et Jean apparaissent comme ravis par la beauté du Rédempteur, peut être considéré comme icône de la contemplation chrétienne. Fixer les yeux sur le visage du Christ, en reconnaître le mystère dans le chemin ordinaire et douloureux de son humanité, jusqu'à en percevoir la splendeur divine définitivement manifestée dans le Ressuscité glorifié à la droite du Père, tel est le devoir de tout disciple du Christ; c'est donc aussi notre devoir. En contemplant ce visage, nous nous préparons à accueillir le mystère de la vie trinitaire, pour faire l'expérience toujours nouvelle de l'amour du Père et pour jouir de la joie de l'Esprit Saint. Se réalise ainsi pour nous la parole de saint Paul: « Nous reflétons tous la gloire du Seigneur, et nous sommes transfigurés en son image, avec une gloire de plus en plus grande, par l'action du Seigneur qui est Esprit » (2 Co 3, 18).

Marie modèle de contemplation

10. La contemplation du Christ trouve en Marie son modèle indépassable. Le visage du Fils lui appartient à un titre spécial. C'est dans son sein qu'il s'est formé, prenant aussi d'elle une ressemblance humaine qui évoque une intimité spirituelle assurément encore plus grande. Personne ne s'est adonné à la contemplation du visage du Christ avec autant d'assiduité que Marie. Déjà à l'Annonciation, lorsqu'elle conçoit du Saint-Esprit, les yeux de son cœur se concentrent en quelque sorte sur Lui; au cours des mois qui suivent, elle commence à ressentir sa présence et à en pressentir la physionomie. Lorsque enfin elle lui donne naissance à Bethléem, ses yeux de chair se portent aussi tendrement sur le visage de son Fils tandis qu'elle l'enveloppe de langes et le couche dans une crèche (cf. Lc 2, 7).

À partir de ce moment-là, son regard, toujours riche d'un étonnement d'adoration, ne se détachera plus de Lui. Ce sera parfois un regard interrogatif, comme dans l'épisode de sa perte au temple: « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? » (Lc 2, 48); ce sera dans tous les cas un regard pénétrant, capable de lire dans l'intimité de Jésus, jusqu'à en percevoir les sentiments cachés et à en deviner les choix, comme à Cana (cf.Jn 2, 5); en d'autres occasions, ce sera un regard douloureux, surtout au pied de la croix, où il s'agira encore, d'une certaine manière, du regard d'une “femme qui accouche”, puisque Marie ne se limitera pas à partager la passion et la mort du Fils unique, mais qu'elle accueillera dans le disciple bien-aimé un nouveau fils qui lui sera confié (cf. Jn 19, 26-27); au matin de Pâques, ce sera un regard radieux en raison de la joie de la résurrection et, enfin, un regard ardent lié à l'effusion de l'Esprit au jour de la Pentecôte (cf.Ac 1, 14).

Les souvenirs de Marie

11. Marie vit en gardant les yeux fixés sur le Christ, et chacune de ses paroles devient pour elle un trésor: « Elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19; cf. 2, 51). Les souvenirs de Jésus, imprimés dans son esprit, l'ont accompagnée en toute circonstance, l'amenant à parcourir à nouveau, en pensée, les différents moments de sa vie aux côtés de son Fils. Ce sont ces souvenirs qui, en un sens, ont constitué le “rosaire” qu'elle a constamment récité au long des jours de sa vie terrestre.

Et maintenant encore, parmi les chants de joie de la Jérusalem céleste, les motifs de son action de grâce et de sa louange demeurent inchangés. Ce sont eux qui inspirent son attention maternelle envers l'Église en pèlerinage, dans laquelle elle continue à développer la trame de son “récit” d'évangélisatrice. Marie propose sans cesse aux croyants les “mystères” de son Fils, avec le désir qu'ils soient contemplés, afin qu'ils puissent libérer toute leur force salvifique. Lorsqu'elle récite le Rosaire, la ommunauté chrétienne se met en syntonie avec le souvenir et avec le regard de Marie.

Le Rosaire, prière contemplative

12. C'est précisément à partir de l'expérience de Marie que le Rosaire est une prière nettement contemplative. Privé de cette dimension, il en serait dénaturé, comme le soulignait Paul VI: « Sans la contemplation, le Rosaire est un corps sans âme, et sa récitation court le danger de devenir une répétition mécanique de formules et d'agir à l'encontre de l'avertissement de Jésus: “Quand vous priez, ne rabâchez pas comme les païens; ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter” (Mt 6, 7). Par nature, la récitation du Rosaire exige que le rythme soit calme et que l'on prenne son temps, afin que la personne qui s'y livre puisse mieux méditer les mystères de la vie du Seigneur, vus à travers le cœur de Celle qui fut la plus proche du Seigneur, et qu'ainsi s'en dégagent les insondables richesses ».14

Il convient de nous arrêter sur la pensée profonde de Paul VI, pour faire apparaître certaines dimensions du Rosaire qui en définissent mieux le caractère propre de contemplation christologique.

Se souvenir du Christ avec Marie

13. La contemplation de Marie est avant tout le fait de se souvenir. Il faut cependant entendre ces paroles dans le sens biblique de la mémoire (zakar), qui rend présentes les œuvres accomplies par Dieu dans l'histoire du salut. La Bible est le récit d'événements salvifiques, qui trouvent leur sommet dans le Christ lui-même. Ces événements ne sont pas seulement un “hier”; ils sont aussi l'aujourd'hui du salut. Cette actualisation se réalise en particulier dans la liturgie: ce que Dieu a accompli il y a des siècles ne concerne pas seulement les témoins directs des événements, mais rejoint par son don de grâce l'homme de tous les temps. Cela vaut aussi d'une certaine manière pour toute autre approche de dévotion concernant ces événements: « en faire mémoire » dans une attitude de foi et d'amour signifie s'ouvrir à la grâce que le Christ nous a obtenue par ses mystères de vie, de mort et de résurrection.

C'est pourquoi, tandis qu'il faut rappeler avec le Concile Vatican II que la liturgie, qui constitue la réalisation de la charge sacerdotale du Christ et le culte public, est « le sommet vers lequel tend l'action de l'Église et en même temps la source d'où découle toute sa force »,15 il convient aussi de rappeler que la vie spirituelle « n'est pas enfermée dans les limites de la participation à la seule sainte Liturgie. Le chrétien, appelé à prier en commun, doit néanmoins aussientrer dans sa chambre pour prier son Père dans le secret (cf. Mt 6, 6) et doit même, selon l'enseignement de l'Apôtre, prier sans relâche (cf. 1 Th 5, 17) ».16 Avec sa spécificité, le Rosaire se situe dans ce panorama multicolore de la prière “incessante” et, si la liturgie, action du Christ et de l'Église, est l'action salvifique par excellence, le Rosaire, en tant que méditation sur le Christ avec Marie, est une contemplation salutaire. Nous plonger en effet, de mystère en mystère, dans la vie du Rédempteur, fait en sorte que ce que le Christ a réalisé et ce que la liturgie actualise soient profondément assimilés et modèlent notre existence.

Par Marie, apprendre le Christ

14. Le Christ est le Maître par excellence, le révélateur et la révélation. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre ce qu'il nous a enseigné, mais “d'apprendre à le connaître Lui”. Et quel maître, en ce domaine, serait plus expert que Marie? S'il est vrai que, du point de vue divin, l'Esprit est le Maître intérieur qui nous conduit à la vérité tout entière sur le Christ (cf Jn 14, 26; 15, 26; 16, 13), parmi les êtres humains, personne mieux qu'elle ne connaît le Christ; nul autre que sa Mère ne peut nous faire entrer dans une profonde connaissance de son mystère.

Le premier des “signes” accomplis par Jésus – la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana – nous montre justement Marie en saqualité de maître, alors qu'elle invite les servants à suivre les instructions du Christ (cf. Jn2, 5). Et nous pouvons penser qu'elle a rempli cette fonction auprès des disciples après l'Ascension de Jésus, quand elle demeura avec eux dans l'attente de l'Esprit Saint et qu'elle leur apporta le réconfort dans leur première mission. Cheminer avec Marie à travers les scènes du Rosaire, c'est comme se mettre à “l'école” de Marie pour lire le Christ, pour en pénétrer les secrets, pour en comprendre le message.

L'école de Marie est une école tout particulièrement efficace si l'on considère que Marie l'accomplit en nous obtenant l'abondance des dons de l'Esprit Saint, en nous offrant aussi l'exemple du « pèlerinage dans la foi »17 dont elle est un maître incomparable. Face à chaque mystère de son Fils, elle nous invite, comme elle le fit à l'Annonciation, à poser humblement les questions qui ouvrent sur la lumière, pour finir toujours par l'obéissance de la foi: « Je suis la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole! » (Lc 1, 38).


Et je demande au Seigneur dans ma prière :

Seigneur, par le Coeur Immaculé de Marie, nous te prions de transformer notre paroisse en communauté de foi, car tu nous demandes de prier sans cesse (1 Th 5,17). Tu nous aides par la puissance de ta Résurrection, à participer à tes souffrances afin de participer également à la gloire de ta Résurrection.

Sur chaque grain de chapelet, rends plus intime notre union avec Toi jusqu'à ce que notre prière proclame d'un seul coeur : "Tout ce que je veux, c'est connaître le Christ- Jésus"( Ph3, 10)

Pour marquer le lien de notre prière, et nous confier à Marie, je vous invite à déposer un lumignon sur le rebord d'une fenêtre vendredi soir à 19 h, comme nous l'avions fait pour l'Annonciation.

Ad Jesum per Mariam.

Votre curé, Jérôme HESS+

Chants :
    Ave Maria, sois notre secours
    Reine du ciel
    Je Vous Salue Marie, Angélus

Prières du pape francois


Prière 1

O Marie,
tu resplendis toujours sur notre chemin
comme signe de salut et d’espérance.
Nous nous confions à toi, Santé des malades,
qui, auprès de la croix, as été associée à la douleur de Jésus, en maintenant ta foi ferme.

Toi, Salut du peuple romain,
tu sais de quoi nous avons besoin
et nous sommes certains que tu veilleras afin que, comme à Cana de Galilée, puissent revenir la joie et la fête
après ce moment d’épreuve.

Aide-nous, Mère du Divin Amour,
à nous conformer à la volonté du Père et à faire ce que nous dira Jésus,
qui a pris sur lui nos souffrances
et s’est chargé de nos douleurs
pour nous conduire, à travers la croix, à la joie de la résurrection. Amen.

Sous Ta protection nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu. N’ignore pas nos supplications, nous qui sommes dans l’épreuve, et libère-nous de tout danger, O Vierge glorieuse et bénie.


Prière 2

« Sous ta protection nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. »

Dans la présente situation dramatique, chargée de souffrances et d’angoisses qui frappent le monde entier, nous recourons à Toi, Mère de Dieu et notre Mère, et nous cherchons refuge sous ta protection.

O Vierge Marie, tourne vers nous tes yeux miséricordieux dans cette pandémie du coronavirus, et réconforte ceux qui sont perdus et qui pleurent leurs proches qui sont morts, enterrés parfois d’une manière qui blesse l’âme. Soutiens ceux qui sont angoissés pour les personnes malades auprès desquelles, pour empêcher la contagion, ils ne peuvent être proches. Suscite la confiance en celui qui est inquiet pour l’avenir incertain et pour les conséquences sur l’économie et sur le travail.

Mère de Dieu et notre Mère, implore pour nous de Dieu, Père de miséricorde, que cette dure épreuve finisse et que revienne un horizon d’espérance et de paix. Comme à Cana, interviens auprès de ton Divin Fils, en lui demandant de réconforter les familles des malades et des victimes, et d’ouvrir leur cœur à la confiance.

Protège les médecins, les infirmiers et les infirmières, le personnel sanitaire, les volontaires qui, en cette période d’urgence, sont en première ligne et risquent leur vie pour sauver d’autres vies. Accompagne leur fatigue héroïque et donne-leur force, bonté et santé.

Sois aux côtés de ceux qui, nuit et jour, assistent les malades ainsi que des prêtres qui, avec sollicitude pastorale et engagement évangélique, cherchent à aider et à soutenir chacun.

Vierge Sainte, éclaire l’esprit des hommes et des femmes de science, pour qu’ils trouvent de justes solutions pour vaincre ce virus.

Assiste les Responsables des Nations, pour qu’ils œuvrent avec sagesse, sollicitude et générosité, en secourant ceux qui manquent du nécessaire pour vivre, en programmant des solutions sociales et économiques avec clairvoyance et avec esprit de solidarité.

Marie très Sainte, touche les consciences pour que les sommes considérables utilisées pour accroître et perfectionner les armements soient au contraire destinées à promouvoir des études adéquates pour prévenir de semblables catastrophes dans l’avenir.

Mère très aimée, fais grandir dans le monde le sens d’appartenance à une seule grande famille, dans la conscience du lien qui nous unit tous, pour que nous venions en aide aux nombreuses pauvretés et situations de misère avec un esprit fraternel et solidaire. Encourage la fermeté dans la foi, la persévérance dans le service, la constance dans la prière.

O Marie, Consolatrice des affligés, embrasse tous tes enfants dans la tribulation et obtiens que Dieu intervienne de sa main toute puissante pour nous libérer de cette terrible épidémie, afin que la vie puisse reprendre dans la sérénité son cours normal.

Nous nous confions à Toi, toi qui resplendis sur notre chemin comme signe de salut et d’espérance, o clémente, o miséricordieuse, o douce Vierge Marie. Amen.


Mercredi 29 avril 2020


Chers paroissiens,

Laudate Dominum omnes gentes...
Les cloches nous rappellent la communion qui nous unit...

Habituellement, les cloches appellent au rassemblement des chrétiens dans leur église paroissiale. Depuis le début du confinement, leur sonnerie qui n'est pas interrompue, nous rappelle que nous restons profondément unis par le lien de la prière et que nous constituons une famille.
Voix du Peuple de Dieu, les cloches font monter vers le Seigneur l'acclamation des fidèles et dans leur harmonie, elles célèbrent la louange à laquelle nous invitent les psaumes : "Laudate Dominum omnes gentes". Louez le Seigneur tous les peuples, fêtez-le tous les pays. Son amour envers nous s'est montré le plus fort, éternelle est la fidélité du Seigneur (Ps ).
Restons unis dans la louange du Dieu Vivant!

Votre curé, Jérôme HESS+

Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg - Les 10 cloches du beffroi - Cloches tour Klotz - Plénum

Chant : Laudate Dominum de Mozart - Barbara Hendricks


Mardi 28 avril 2020


Chers paroissiens,

Aujourd'hui nous nous laissons guider par nos amis les saintes et les saints de Dieu.

Diaporama : les saints confinés

Votre curé, Jérôme HESS+

Aleteia : Confinés d’une manière ou d’une autre, ils sont devenus saints
Chant : Les saints et les saintes de Dieu


Lundi 27 avril 2020


Chers paroissiens,

Aujourd'hui, à travers ce chant pascal antique, réjouissons-nous de la victoire du Christ sur la mort, source de notre espérance.

Dans les Églises des Gaules et des autres contrées occidentales, on chanta longtemps, à la Procession qui précédait la Messe, d’admirables strophes de saint Venance Fortunat, évêque de Poitiers. Nous les donnerons ici, persuadé qu’elles seront agréables au pieux lecteur, et qu’elles l’aideront à entrer dans l’esprit de la grande solennité à laquelle elles servaient à préparer nos pères. On y retrouve l’enthousiasme qui a dicté le Vexilla regis et l’Hymne du saint Chrême ; c’est la même diction, ferme, énergique, un peu rude ; mais c’est aussi la même piété, le même enthousiasme et la même richesse d’images et de sentiment. Le chant qui accompagnait ces paroles est venu jusqu’à nous sur les manuscrits, et respire la majesté et l’onction.

Salve Festa Dies - Texte Latin

CHANT PASCAL DES ÉGLISES DES GAULES

La terre, qui reprend son éclat et sa beauté, annonce que toute créature renaît aujourd’hui avec son auteur.
On répète : Salut, jour solennel.
Pour applaudir au triomphe du Christ sortant du tombeau, les forêts se couvrent de feuillage, les plantes étalent leur floraison.
La lumière, les cieux, les campagnes, les mers, célèbrent de concert
le Dieu qui s’élève au-dessus des astres, vainqueur de la loi du trépas.
Le Dieu crucifié naguère règne maintenant sur l’univers ;
la création entière adresse d’humbles vœux à son auteur.
O Christ, Sauveur de l’univers, créateur plein de bonté,
rédempteur de ton œuvre, Fils unique d’un Père qui est Dieu.
Toi qui, voyant le triste naufrage du genre humain,
daignas te faire homme pour délivrer l’homme.
Toi qui, non content de naître dans un corps, voulus dévouer
à la mort cette chair en laquelle tu pris une humble naissance.
Auteur de la vie artisan du monde, tu t’es abaissé jusqu’au sépulcre ;
pour nous assurer le salut, tu t’es engagé dans la voie du tombeau.
Mais voici que les chaînes lugubres des régions souterraines se sont rompues ;
l’abîme épouvanté a senti dans son sein pénétrer une lumière puissante.
A la présence du Christ rayonnant, les ténèbres s’effacent ;
les ombres épaisses de l’éternelle nuit ont disparu.
Ce n’est pas tout encore, ô puissant Roi ! Il est temps de dégager ta promesse ;
le troisième jour est venu ; lève-toi, mon Dieu enseveli !
Tes membres sacrés ne doivent pas plus longtemps reposer sous une vile pierre ;
la roche grossière ne doit plus retenir la rançon du monde.
Écoute ma prière, secoue ces linceuls, laisse ce suaire au fond du sépulcre ;
n’es-tu pas notre bien unique, celui sans lequel tout est néant ?
Délie ces générations captives dans leurs prisons souterraines ;
ramène dans les hauteurs tout ce qui avait croulé dans les abîmes.
Rends-nous ton visage béni, afin que le monde revoie la lumière ;
rends-nous le jour qui s’est éclipsé, au moment où tu expirais.
Mais tu as été fidèle, ô vainqueur plein de bonté ! le monde t’a vu reparaître ;
la mort est écrasée sous tes pieds ; ils sont abrogés, les droits dont elle osait se prévaloir.
Monstre au gosier béant et insatiable, elle engloutissait notre race ;
la voilà maintenant devenue ta proie, ô Dieu !
Elle revomit avec terreur ces générations qu’elle avait englouties dans sa férocité ;
et c’est l’Agneau qui arrache les brebis de la gueule loup.
En ce jour, ô divin Roi, le triomphe que tu remportas alors renouvelle une partie de sa splendeur ;
aujourd’hui que le lavoir sacré comble la félicité des âmes qu’il a rendues pures.
Une blanche armée s’élance du sein des eaux limpides,
et les âmes ont lavé la tache du péché dans les flots renouvelés par la bénédiction.
Un vêtement sans souillure exprime l’éclat dont elles brillent ;
et le pasteur se réjouit à la vue de son troupeau plus blanc que la neige.
Salut, jour solennel, vénérable dans tous les âges !
Jour où un Dieu triomphe du tombeau, et prend possession des cieux

Votre curé, Jérôme HESS+

Chant : Salve Festa Dies




Dimanche 26 avril 2020 - Troisième dimanche de Pâques A


Jesus quem velatum nunc aspicio…
Mane nobiscum Domine.

Jésus Toi qu’à présent je regarde voilé…
Reste avec nous Seigneur.
La gloire du Ressuscité pleinement manifestée, et pourtant voilée…

Frères et sœurs bien-aimés dans le Christ,

« Intercède pour nous Vierge Marie, afin qu’un jour nous puissions contempler avec joie la gloire du Ressuscité, gloire déjà présente, bien que voilée dans le mystère de l’histoire. »
Cette prière du Cardinal Carlo Maria Martini que nous faisions nôtre hier, nous introduit bien au bel épisode évangélique des disciples d’Emmaüs aujourd’hui proposé à notre méditation. (Lc 24,13,35)
En effet, alors que le Ressuscité marchait avec eux sur la route, leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Sa gloire leur reste voilée parce que leurs yeux sont voilés !
Quel est donc ce voile, sinon celui de la souffrance et des situations de détresse humaine qui bien souvent inspirent le sentiment d’un Dieu lointain ou absent ? A l’instar des disciples d’Emmaüs, « l’humanité exsangue, naufragée de l’espérance, marche sur cette autoroute large et spacieuse, qui descend de Jérusalem, qui déchoit de la capitale et s’engouffre dans l’ombre provinciale. Elle éprouve des difficultés à reconnaître la Lumière qui marche avec elle ». (Conférences de Carême, Paris, 2019)
Cette autoroute aujourd’hui n’est-elle pas une large partie de la population mondiale atteinte par la crise sanitaire, tentée de dire : « Où est-il ton Dieu ? Pourquoi sa gloire est-elle voilée ? »
Mais comme croyants, il nous faut entendre Jésus nous dire : « Comme vos cœurs sont lents à croire ! » L’épidémie ne nous invite-t’elle pas à faire tomber de nos yeux le voile de l’illusion qui nous fait croire que nous sommes tout-puissants, alors qu’en réalité nous sommes faibles et vulnérables et que notre vie repose entre les mains de Dieu ?
Entendrons-nous le Christ nous dire : « Ma puissance se déploie dans ta faiblesse, lorsque tu es faible, c’est alors que tu es fort, car Je suis avec toi ! »
Oui, frères et sœurs, la gloire du Ressuscité est pleinement manifestée et pourtant voilée, parce que nous recouvrons trop souvent nos yeux non pas d’un masque mais d’un voile imperméable à sa Lumière !
Alors, comme les disciples d’Emmaüs, demandons au Seigneur d’ouvrir nos yeux à sa Lumière : « Mane nobiscum Domine ! » Reste avec nous Seigneur Jésus. Alors que nous sommes privés de ton corps eucharistique, vienne ta Parole de vérité et de vie brûler nos cœurs au feu de ta présence. Toi, divin Voyageur, expert de nous routes, et connaisseur de notre cœur, ne nous laisse pas prisonniers des ombres du soir. Ouvre nos yeux à Ta Lumière !

Amen


Chant : Nous t'avons renconnu Seigneur


Samedi 25 avril 2020


En ce samedi, nous prions la Vierge Marie :

"Nous te prions, ô Mère de l'espérance et de la patience, demande à ton Fils d'être plein de miséricorde à notre égard et de venir nous chercher sur la route de nos fuites et de nos impatiences, comme il l'a fait pour les disciples d'Emmaüs. Demande-lui qu'une fois encore sa parole réchauffe notre coeur(Lc 24, 32). Intercède pour nous afin que nous vivions dans le temps avec l'espérance de l'éternité, avec la certitude que le dessein de Dieu sur le monde sera accompli en son temps et que nous pourrons contempler avec joie la gloire du Ressuscité, gloire déjà présente bien que voilée dans le mystère de l'histoire."
Cardinal Carlo Maria Martini

Votre curé, Jérôme HESS+


Chant : Marie témoin d'une espérance


Vendredi 24 avril 2020

Chers paroissiens,

De retour de notre magnifique pèlerinage en esprit à Turin, en cette journée de prière paroissiale, nous nous laisser encore guider par Pier Giorgo Frassati.

"La prière est la noble supplication que nous élevons vers le trône de Dieu. C'est le moyen le plus efficace pour obtenir de Dieu les grâces dont nous avons besoin et plus particulièrement la force de persévérer." (29 juillet 1923)

En grande communion.
Votre curé, Jérôme HESS+



Chants :
    Anima Christi - Marco Frisina
    Chorale Exultemus : Ô prends mon âme



Jeudi 23 avril 2020


Chers paroissiens,

Aujourd'hui sur le chemin du retour, passant par la magnifique Suisse, nous faisons une halte à Montreux, la riviéra suisse, au bord du lac Léman.
Toutes les oeuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur ...

Votre curé , Jérôme HESS+



Chant : Benissez le Seigneur


Mercredi 22 avril 2020


Verso l’alto !
Avec Pier Giorgo Frassati, gravir les cimes de la sainteté .

Chers paroissiens,

Aujourd’hui, nous vivons notre montée vers le sanctuaire marial Notre-Dame D’oropa (autres liens : 1 et 2) où Pier Giorgo se rendait souvent, à l’aurore, depuis la maison familiale de Pollone.
Il aimait gravir les sommets : « J’ai laissé mon cœur sur ces monts avec l’espérance de le retrouver cet été, en faisant l’ascension du Mont-Blanc » (4 mars 1923).
Il était amoureux de la montagne : « A chaque jour qui passe, je suis plus éperdument amoureux de la montagne ; son charme m’attire. Montagne, montagne, je vous aime. »
Mais il aspirait surtout à la sainteté, nous rappelant le Sermon de Jésus sur le mont des Béatitudes, au dessus du lac de Tibériade :

EVANGILE DE JÉSUS-CHRIST SELON SAINT MATTHIEU 5 :

01 Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
02 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
03 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
04 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
05 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
06 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
07 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
08 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
09 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12 Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

Saint-Jean-Paul II le qualifiait d’homme des huit béatitudes : « En regardant ses photos, nous y voyons l’homme des huit Béatitudes, qui porte avec lui la grâce de l’Evangile. En vérité, nous désirons tous devenir des hommes des huit béatitudes. Là est la vraie richesse, la vraie maturité. »

Quel programme de vie exaltant pour chacun de nous !

En ce temps pascal, avec Pier Giorgo Frassati, souvenous-nous des paroles de l’apôtre Paul

LETTRE DE SAINT PAUL APÔTRE AUX COLOSSIENS 3 :

01 Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
02 Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre.

Votre curé, Jérôme HESS+

Vidéo : Pier Giorgio Frassati, un témoignage de vie rayonnant

Chant : Signore Delle Cime con Silenzio - Coro Alpini


Mardi 21 avril 2020


La puissance de la foi avec Pier Giorgio Frassati

"Heureux ceux qui croient sans avoir vu !"

Pourquoi devrais-je être triste ? Pourquoi devrais- je souffrir ? Ai-je donc perdu la foi ?
Non, grâce à Dieu, ma foi est encore assez ferme. Alors, renforçons-la, elle qui est l'unique joie dont on puisse se satisfaire en ce monde. Elle peut nous servir de guide et de direction tout au long de notre vie et ainsi être pour nous un vrai programme. Elle peut, avec la grâce de Dieu, être le but vers lequel mon âme tend. Alors, dans un premier temps, nous sommes effrayés,car ce programme est beau mais dur, rempli d'épines et de peu de roses ; mais nous mettons notre confiance dans la Providence Divine et dans sa miséricorde. Pour celui qui croit, les adversités ne sont pas un motif d'abattement. (6 mars 1925)

Belle journée de pèlerinage en esprit et dans la foi!

Votre curé , Jérôme HESS+




Chant :
    Christ est vraiment ressuscité



Lundi 20 avril 2020


Chers paroissiens,

Cette semaine, un bon nombre d’entre nous aurait dû pérégriner à Turin, prier devant le Saint- Suaire, et marcher sur les traces de Saint-Jean- Bosco et du Bienheureux Pier Giorgo Frassati.
Contraints de rester chez nous, nous allons accomplir un beau pèlerinage en esprit.
Accueillons aujourd’hui cette profonde méditation de notre pape émérite bien-aimé Benoît XVI, qui fêtait ses 93 ans le 16 avril dernier. Confions-le au Seigneur dans notre prière, sachant pouvoir compter sur celle de celui, qui depuis sa renonciation, est veilleur pour l’Eglise et le monde, dans l’enclos de Saint-Pierre.

Votre curé, Jérôme HESS+

La méditation de Benoît XVI devant le Saint-Suaire (2010)


Chant :
    Olé Chœur - Cantico dell'agnello - Marco Frisina



Dimanche 19 avril 2020 - Deuxième dimanche de Pâques


Homélie du dimanche 19 avril 2020 - Deuxième dimanche de Pâques A


Chants :
    PERCHE' ETERNA E' LA SUA MISERICORDIA / Quadro VI (Marco Frisina) - Dall'Oratorio "CONFIDO IN TE
    Gregorian chant | Abbaye de Solesmes - Quasi modo
    Bach - Easter Oratorio, BWV 249 - Gardiner



Samedi 18 avril 2020


Chers paroissiens,

En cette octave pascale, continuons, à partir des évangiles, notre méditation sur les apparitions du Ressuscité.

Aujourd’hui, nous nous laisserons guider par Dom Prosper Guéranger (1805-1875), fondateur de l’abbaye de Solesmes, tant son commentaire reste d’une remarquable actualité.

Tiens donc, cela rappellera sans doute à certains de beaux souvenirs de notre pèlerinage paroissial de 2018 !

Votre curé, Jérôme HESS+

Commentaires liturgiques du Jour de Pâques, Dom Guéranger, l’Année Liturgique


Chant :
    "Il est vraiment ressuscite" Chant des Fraternités Monastiques de Jérusalem



Jeudi 16 et vendredi 17 avril 2020


Chers paroissiens,

En ce temps béni des apparitions du Ressuscité, et pour préparer le grande communion de prière de cette nuit et demain, je vous livre quelques pistes pour la lectio divina.
Celle-ci nous permettra de nous replonger dans le bel épisode de l’apparition de Jésus aux disciples d’Emmaüs : Il ouvrit leur esprit à l’intelligence des Ecritures.

Qu'est ce que la lectio divina,
cette lecture priante et sapientielle de la Parole
à laquelle les moines sont si attachés ?

Trois conseils pour la Lectio divina

1. « PRENDS ET LIS »

Textes cités :

– « Elle est vivante la Parole de Dieu... » : Lettre aux Hébreux, ch. 4, versets 12 et 13 [lien]
– « Mes parlons ne passeront pas » : Évangile de Matthieu, ch. 24, verset 35 [lien]
– « La Parole du Seigneur demeure à jamais » : Première lettre de Pierre, ch. 1, verset 25 [lien]

2. LIRE COMME UN DISCIPLE

– Guigues II le chartreux (1114-1193), L'Échelle du paradis, ch. 1 [lien]

3. CULTIVER SON JARDIN INTÉRIEUR

– « Quand tu pries, retire-toi... » : Évangile de Matthieu, ch. 6, verset 6 [lien]

Bonne manducation de la Parole de Dieu et communion avec le Ressuscité.

Votre curé, Jérôme HESS+

Chants :
    Anima Christi - Marco Frisina
    Chorale Exultemus : Ô prends mon âme





Mercredi 15 avril 2020


Le temps béni des apparitions du Ressuscité, ou le mystère liturgique pascal des messes pascales…

Chers paroissiens,

Tout au long des jours de l’octave pascale, que j’aime qualifier de temps béni, l’Evangile nous rapporte les apparitions du Ressuscité. La liturgie de l’Eglise nous invite à jouer notre rôle dans le déroulement de ces évènements.

Laissons-nous guider par Dom Pius Parsch, grand artisan du renouveau liturgique dans la première moitié du 20ième siècle, à travers quelques lignes de son ouvrage Le guide de l’année liturgique.

Même si l’ordre des extraits d’Evangile au cours des jours de la semaine pascale a changé depuis la réforme liturgique du Concile Vatican II, le texte garde néanmoins toute sa richesse.

« Quand on se pénètre avec amour de l’esprit de la liturgie, on se rend mieux compte, chaque année, que les messes de la semaine de Pâques sont parmi les plus belles et les plus dramatiques du missel. Elles sont dominées par deux thèmes : les événements de la Résurrection et l’église de station. Je serais tenté d’appeler ces messes pascales un mystère liturgique pascal, dans lequel nous avons notre rôle à jouer. Plus nous entrerons dans ce drame sacré et mieux nous comprendrons la liturgie. Tantôt l’Église s’en tient à la succession historique des événements, tantôt elle suit sa propre voie, mais, toujours, les images et les scènes sont choisies en vertu d’un motif intérieur.
Le drame commence aux premières heures du jour de Pâques (messe du Samedi Saint). Nous représentons Marie-Madeleine et les saintes femmes et nous nous rendons, au lever du jour (quæ lucescit), au tombeau. Nous entendons le tremblement de terre, nous voyons l’ange rouler la pierre du tombeau, nous voyons les gardes s’enfuir. L’ange nous apporte le message pascal et nous renvoie chez nous annoncer le joyeux message aux disciples du Christ (aux autres fidèles). Le mystère se continue au matin de Pâques, « quand le soleil est déjà levé » (orto jam sole). Nous représentons encore les saintes femmes ; de nouveau, l’ange nous apporte le message pascal et nous donne cette assurance : « Vous le verrez, comme il vous l’a dit ». Nous nous en retournons avec cette promesse.

Nous assistons ensuite à six apparitions du Ressuscité. Le lundi, nous tenons la place des disciples d’Emmaüs qui reconnurent le Seigneur à la fraction du pain ; le mardi, nous sommes les Apôtres et les disciples qui, le soir du premier jour de Pâques, « touchent » le Seigneur et mangent avec lui jusqu’ici les scènes étaient disposées dans l’ordre chronologique). Le mercredi, nous sommes les sept Apôtres auxquels le Seigneur apparut sur les bords du lac de Génésareth et qu’il invita à un repas (poisson et pain). L’Évangile dit expressément : « Pour la troisième fois, Jésus se montra à ses disciples ». Remarquons que ces trois apparitions (lundi, mardi et mercredi) étaient toujours accompagnées d’un repas (symboles eucharistiques). Le jeudi, nous sommes Marie-Madeleine qui, dans l’amour et le désir, cherche le Seigneur et le trouve. Nous aussi, à la messe, nous pouvons dire : « J’ai vu le Seigneur ». Le vendredi, avec les nombreux disciples, nous voyons le Seigneur sur la montagne (c’est-à-dire l’autel). C’est l’apparition d’adieu pour les néophytes vêtus de blanc. La dernière parole de Jésus est une consolation : « Je suis avec vous tous les jours... » Le samedi achève le mystère pascal pour les néophytes ; il n’y a plus d’apparition, c’est le mystère de la robe baptismale. La liturgie nous montre la course des deux Apôtres, Pierre, et Jean, au tombeau. Cet événement appartient sans doute au début de la semaine pascale, mais on le place à la fin à cause du symbole de la robe baptismale (les linges au tombeau) et à cause de l’église de station (Saint-Jean). Le dimanche, nous assistons à une sixième apparition : « Après huit jours, les Apôtres étaient encore dans salle et Thomas était avec eux... » Chacun de nous est, en ce moment, Thomas à qui il est permis de lever la main et de toucher le Seigneur. Ainsi s’achève le mystère de la semaine pascale. »

Loué et glorifié sois-tu, Seigneur ressuscité, pour le temps béni de tes apparitions.

Votre curé, Jérôme HESS+

Chant :
    Nous t'avons reconnu Seigneur



Mardi 14 avril 2020


Chers paroissiens,

"Marie!"

Le Ressuscité appelle Marie-Madeleine par son prénom.
Depuis le jour de notre baptême, nos prénoms sont inscrits dans les Cieux et gravés dans le coeur de Dieu.
Le Christ tisse avec nous une relation toute personnelle. Jour après jour, comme Marie-Madeleine, il nous appelle chacun et chacune par notre prénom.
Aujourd'hui, Il nous dit "Je suis ressuscité, je suis toujours avec toi, j'ai posé ma main sur toi"
En cette période de confinement prolongé, l' entendrons-nous appeler ?
Puissions-nous lui répondre: "Rabbouni, mon Maître. Tu es mon refuge, je crois en toi, je sais que Tu es ressuscité et que Tu es toujours avec moi."

Votre curé, Jérôme HESS+

Chant :
    Garde moi mon seigneur, j'ai fais toi mon refuge


Lundi 13 avril 2020 - Lundi de Pâques


Chers paroissiens,

Vivons le confinement dans la force de la foi et la puissance de la Résurrection du Christ qui ne reste pas confiné dans le tombeau.

Du confinement au relèvement

Chants :
    Le Christ a été mis au tombeau :
    Choeur Des Moines De L'Abbaye De Ligugé - Resurrexi (introït)
    Chœur de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé - Victimæ paschali laudes
    Chrétiens, chantons le Dieu vainqueur — Chant et improvisation -


Dimanche 12 avril 2020 - Saint jour de Pâques


Homélie du dimanche 12 avril 2020 - Saint jour de Pâques


Chants :
    Le Christ a été mis au tombeau :
    Choeur Des Moines De L'Abbaye De Ligugé - Resurrexi (introït)
    Chœur de l'abbaye Saint-Martin de Ligugé - Victimæ paschali laudes
    Chrétiens, chantons le Dieu vainqueur — Chant et improvisation -



Samedi 11 avril 2020 - Samedi Saint


Homélie du Samedi 11 avril 2020 - Samedi Saint



Chant :
    Le Christ a été mis au tombeau :



Vendredi 10 avril 2020 - Vendredi Saint


Homélie du vendredi 10 avril 2020 - Vendredi Saint



Chant / Musique :
    Passion selon Saint Jean BWV 245 - Bach

    Miserere :



Nuit de prière du Jeudi Saint 2020

Chers paroissiens,

En cette grande nuit de prière du Jeudi Saint, je vous propose la petite introduction à l’oraison de jeudi dernier.

J’ajoute les supports suivants :

36 « Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit : « Asseyez-vous ici, pendant que je vais là-bas pour prier. »
37 Il emmena Pierre, ainsi que Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée, et il commença à ressentir tristesse et angoisse.
38 Il leur dit alors : « Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi. »
39 Allant un peu plus loin, il tomba face contre terre en priant, et il disait : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme moi, je veux, mais comme toi, tu veux. »
40 Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis ; il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ?
41 Veillez et priez, pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent, mais la chair est faible. » (Mt 26)

La nuit obscure du Mont des Oliviers vers lequel Jésus sort avec ses disciples, fait aussi par tie du Jeudi Saint : en font partie la solitude et l’abandon de Jésus, qui, en priant, va vers la nuit de la mort.
Jésus sort dans la nuit. La nuit signifie le manque de communication, une situation où l’on ne se voit pas l’un l’autre. Elle est le symbole de la non compréhension, de l’obscurcissement de la vérité. Elle est l’espace où le mal qui, devant la lumière, doit se cacher, peut se développer. Jésus lui-même est la lumière et la vérité, la communication, la pureté et la bonté. Il entre dans la nuit. En dernière analyse, la nuit est le symbole de la mort, de la perte définitive de communion et de vie. Jésus entre dans la nuit pour la vaincre et pour inaugurer le nouveau jour de Dieu dans l’histoire de l’humanité. (Benoît XVI)

43 « Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
44 Entré en agonie, Jésus priait avec plus d’insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre.
45 Puis Jésus se releva de sa prière et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
46 Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. » (Lc 22)

Jésus lutte avec la Père. Il lutte avec lui- même. Et il lutte pour nous. Il fait l’expérience de l’angoisse devant le pouvoir de la mort. Avant tout, c’est simplement le bouleversement de l’homme, ou même, de toute créature vivante, en présence de la mort. En Jésus, au contraire, il ya quelque chose de plus. Il étend son regard sur les nuits du mal. Il voit l’insalubre marée de tout le mensonge et de toute l’infamie, qui vient à sa rencontre dans cette coupe qu’il doit boire. C’est le bouleversement de Celui qui est totalement Pur et Saint face au flot du mal de ce monde, qui se déverse sur Lui.
Il me voit aussi et il prie pour moi. Ainsi, ce moment d’angoisse mortelle de Jésus est un élément essentiel dans le processus de la Rédemption. C’est pourquoi, la Lettre aux Hébreux a qualifié d’évènement sacerdotal, la lutte de Jésus sur le Mont des Oliviers. Dans cette prière de Jésus, empreinte d’angoisse mortelle, le Seigneur remplit la fonction de prêtre : Il prend sur lui le péché de l’humanité, nous, tous, et nous porte auprès du Père.

Votre curé, Jérôme HESS+

Chants :
    Passion selon Saint Jean BWV 245 - Bach
    Ubi caritas et amor - Durufle



Jeudi 9 avril 2020 - Jeudi Saint


Homélie du jeudi 9 avril 2020 - Jeudi Saint



Mercredi 8 avril 2020

Chers paroissiens,

Le Seigneur, de la gloire humiliée et enfouie à la gloire manifestée.
Tenebrae factae sunt. Ubi Deus, lux ibi est.
Nous poursuivons notre contemplation de la Crucifixion d'après Proudhon.
Aujourd'hui, c'est Saint-Matthieu (26, 14-25) qui nous rapporte le règne des ténèbres, lorsque Judas trahit son Maître et Seigneur.
"Celui qui s'est servi au plat en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va."
Où donc le Fils de l'homme s'en va t'il ?
Sa gloire va être enfouie. Il va reposer trois jours dans les profondeurs de la terre pour ressusciter au troisième jour. Sa lumière semble s'être éteinte. Dieu s'en est-il allé ? Sa lumière éternelle se serait-elle éclipsée, A t'il abandonné son Fils et les hommes ?
Ne faudrait-il pas lancer un autre questionnement en ces temps troublés que nous vivons ?
Et si c'était nous qui nous étions en allés loin de Dieu, voulant construire un monde sans Lui ou contre Lui, prétendant tout maîtriser par nous-mêmes ? Car là où Dieu n'est pas, là règnent les ténèbres. Mais là où Dieu semble mort, sa lumière continue pourtant d'agir. Encore nous faut-il nous tourner vers elle. Encore nous faut-il nous en aller là où le Fils de l'homme s'en va, vers la pleine révélation de sa gloire, vers la gloire de sa Résurrection.
Ubi Deus,lux ibi est! Là où est Dieu, là est la lumière.
Jésus, là où tu t'en vas, prends- nous avec Toi.
Lumière des hommes, nous marchons vers Toi, Fils de Dieu, tu nous sauveras.
Oh oui Seigneur, fais briller sur nous la Lumière de ta Face!

Votre curé, Jérôme HESS+

Chants :
    Beethoven - Christus am Ölberge - Jeremie Rhorer
    Le Seigneur est ma lumière et mon salut



Mardi 7 avril 2020

Chers paroissiens,

Le Seigneur, de la gloire humiliée et enfouie à la gloire manifestée.
Tenebrae factae sunt.
Nous continuons à suivre le Christ sur le chemin de sa Passion.
Aujourd'hui, nous contemplons la Crucifixion d'après Proudhon, sur le tableau de la chapelle Sainte-Anne de notre église.

Le fond en est terriblement sombre. Il nous renvoie à la mention de Saint-Matthieu, dans le récit de la Passion : lorsque le Christ fut mis en Croix, à partir de la sixième heure, l'obscurité se fit sur toute la terre, jusqu'à la neuvième heure (Mt,27,45). Tenebrae factae sunt. C'est maintenant la domination des ténèbres, dira Jésus, recevant le baiser de Judas, au moment de son arrestation.
Dans l'Evangile d'aujourd'hui(Jn123,21-33.36-38) commence le règne des ténèbres. Jésus est bouleversé en son esprit, pensant à la trahison de Judas. Les ténèbres s'installent dans son âme. Saint-Jean fait mention de la nuit naturelle.
"Maintenant le Fils de l'homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui".
A ce moment-là, la gloire du fils de l'homme est bafouée, humiliée et enfouie. C'est l'heure de la trahison, de l'abandon. L'âme du Christ sera triste à en mourir.
Comment ne pas penser en ce moment, à toutes les personnes qui quittent ce monde, toutes seules, loin de leur famille, dans les services de réanimation, emportées par le coronavirus ? Comment ne pas penser à celles qui luttent contre la maladie, dans les ténèbres nocturnes, les heures de la nuit étant toujours les plus difficiles.
Passio Christi, passio hominis. Confions les au Christ en sa Passion.
" Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il glorifiera bientôt "
Contemplons le Crucifié en ses heures ténébreuses. Regardons sa gloire bafouée et enfouie. Mais avec la lumière de la foi de notre âme, croyons en la gloire de sa Résurrection et espérons pour tous les hommes !

Votre curé, Jérôme HESS+

Chants :
    V Charpentier Tenebrae factae sunt - Le Parlement de Musique
    Psaume 21 - Mon Dieu, pourquoi m'as tu abandonné ?



Lundi 6 avril 2020

Chers paroissiens,

Le Seigneur, de la gloire humiliée et enfouie à la gloire manifestée.
Venite adoremus Crucifixum. Venez, adorons le Crucifié.

L'Evangile nous rapporte la belle rencontre, six jours avant la Pâque, entre Jésus et ses amis, Lazare, Marthe et Marie.
Attardons nous sur le geste de Marie qui verse un parfum de grande valeur sur les pieds de Jésus. C'est le signe extérieur de son attitude intérieure d'adoration du Seigneur.
La bonne odeur du parfum remplit toute la maison. Cette maison, c'est l'Eglise.
Sans cesse, le parfum se répand en elle, car elle n'interrompt jamais son adoration et son hymne de louange à la gloire du Seigneur.
Quelle est donc cette gloire ? Non point l'exercice d'un pouvoir, la manifestation d'une puissance.
Cette gloire, doxa en grec, est la lumière éblouissante qui resplendit sur le visage du Christ en sa Transfiguration. Marie, la soeur de Marthe et de Lazare, et avec elle toute l'Eglise, adorent le Christ, Lumière du monde. Aujourd'hui, prenons du temps pour adorer le Christ Lumière. Dès lors, cette période de confinement ne rimera pas avec obscurité pour nous, mais nous permettra de nous laisser déjà saisir par la lumière de Pâques. Ne vivons pas le confinement comme une contrainte pesante, mais comme une opportunité de nous laisser saisir par le Christ, comme une possibilité de redoublement de spiritualité, comme une véritable retraite spirituelle.
Que la gloire du Christ, cette lumière, nous éclaire, pour que nous puissions aussi contempler dans la lumière de la foi sa gloire humiliée et enfouie, dans les jours à venir de la Semaine Sainte.
Venite, adoremus Crucifixum, venez, adorons le Crucifié!

Votre curé, Jérôme HESS+

Chant : Antonio Caldara maddalena ai piedi di cristo


Dimanche 5 avril 2020 - Dimanche des Rameaux

Célébrer le dimanche des Rameaux à domicile : site Aleteia

Homélie du dimanche 5 avril 2020 - Dimanche des Rameaux

Chants :
    Choeur Des Moines De L'Abbaye De Ligugé - Christus factus est
    Voici celui qui vient




Samedi 4 avril 2020

Chers paroissiens,

"Locus iste, in quo silentium magnum hoc tempore consedit, a Deo factus est."
Ce lieu, dans lequel s'est établi en ce moment un grand silence, a été consacré par Dieu.
Sans doute vous souvenez-vous que l'an dernier, à l'occasion du 125ième anniversaire de la consécration de notre église, j'ai décliné sous différents modes le Locus iste. Nous rendions grâce au Seigneur, dans une prise de conscience renouvelée, de la présence divine dans toute église, maison de Dieu, tente de la rencontre entre Dieu et les hommes.
Or, depuis le confinement, notre belle église paroissiale, dans laquelle je célèbre quotidiennement (en ermite !) la messe, est habitée par un silence impressionnant ; porteur du mystère de ce Dieu caché et silencieux qui s'est révélé aux hommes en son Fils. Croyez que je ne doute pas un seul instant de sa présence.
Aujourd'hui samedi, le silence nous mène déjà vers le grand silence du samedi saint. L'Eglise veille son Seigneur mis au tombeau, descendu aux profondeurs de la terre, pour y délivrer tous ceux que la mort retenait captifs. Marie, Mater dolorosa, l'accompagne de sa prière.
Votre présence me manque cependant grandement ! Je pense à nos belles liturgies, lorsque l'église est remplie le dimanche. Je pense aux pleurs des bébés, à l'énergie des enfants, manifestations de la vie et de la vitalité de notre paroisse. Je rends grâce au Seigneur pour le déploiement de vie jour après jour dans notre église, tout comme aux moments de convivialité sur son parvis, que nous avons pris la bonne habitude de cultiver.
Certes le Carême nous invite au silence et à la patience. Puisse toutefois à échéance non trop lointaine succéder l'Alleluia pascal au silence du samedi saint.
Vienne bientôt le jour béni où nous ferons résonner sous les voûtes de notre église nos plus beaux chants de louange et d'allégresse.
Et ce jour là, j'en suis sûr, quelques choristes, accompagnés par un de nos talentueux organistes, nous offriront un admirable Locus iste !

Votre curé, Jérôme HESS+

Rassemblés dans ta maison de lumière
Locus iste



Jeudi 2 et Vendredi 3 avril 2020

Chers paroissiens,

Voilà pratiquement trois semaines déjà que vous ne pouvez communier sacramentellement au Corps du Christ. Jêune de Carême bien particulier cette année ! Heureusement, vous savez que j’offre quoditiennement pour vous, vos familles, les malades, les mourants et tout le personnel soignant, le sacrifice de la messe. Vous trouvez sur ce site de belles prières de communion spirituelle .Soyez sûrs que loin du sacrement de l’Eucharistie, les grâces ne font pas pour autant défaut et le Seigneur demeure au milieu de vous.

Normalement devait avoir lieu toute la nuit à venir et demain l’adoration eucharistique mensuelle.

Lorsque nous la vivons, nous mesurons pleinement qu’elle prolonge les bienfaits de la célébration de l’Eucharistie.
« Il est bon de s’entretenir avec le Christ et penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé, d’êtres touchés par l’amour infini de son cœur. Comment ne pas ressentir le besoin de demeurer longuement en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d’amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? » nous dit Saint-Jean-Paul II.

Demeurer en conversation spirituelle, en attitude d’amour, en adoration silencieuse. Cela nous est possible, même loin du Saint-Sacrement, par l’oraison. L’oraison, un mot qui peut nous faire peur, nous disant qu’elle est réservée à quelques privilégiés, grands mystiques dans l’âme !
Mais non, pas du tout ! L’oraison est une forme toute simple de la prière chrétienne, elle est la respiration de notre âme.

Le saint curé d’Ars rencontrait quotidiennement dans son église paroissiale un paysan qui restait là , longuement dans la maison de Dieu , sans rien dire. Prenant son courage à deux mains, Saint-Jean-Marie Vianney s’approcha un jour de lui en lui demandant : « Dites-moi, mon bon ami, que faites-vous là si longtemps, sans rien dire ? » Et le paysan de lui répondre : « Mais Monsieur le curé, c’est simple, je L’avise et Il m’avise ! » En d’autres termes : je Lui parle et Il me parle. IL s’agit bien évidemment de Dieu.

Quelle magnifique définition de l’oraison : un dialogue d’amitié avec le Seigneur. C’est justement cette définition qu’en donnait la grande Thérèse d’Avila, la Madre : un commerce d’amitié avec le Seigneur, disait-elle , ayant recours au vocabulaire de son époque. Aujourd’hui, nous disons plus volontiers un dialogue d’amitié avec Dieu.

Inutile donc de se faire des noeux au cerveau ! L’oraison n’est pas un exercice intellectuel. Il suffit de se tenir en présence du Seigneur. Pareille attitude est tout à fait possible, chez soi, à la maison. Rappelez-vous la prière de ce prêtre italien que je vous partageais lundi : « Aujourd’hui Seigneur, je reste dans ma maison avec Toi. » Chacun trouvera l’endroit propice à la rencontre, à l’union avec Dieu, coin prière ou lieu silencieux.
« Dieu est amour. Il nous a créés par amour. Il nous a rachetés par amour et nous destine à une union très étroite avec Lui. Cette union répond aux plus chers désirs de Dieu lui-même. Dieu-Amour a besoin de se répandre et y trouve sa joie, une joie à la mesure du don qu’Il fait. » (Père Marie-Eugène de l’Enfant Jésus, Je veux voir Dieu).

Faire oraison, c’est donc se tenir devant Dieu, se laisser rencontrer et transformer par son amour, et Lui offrir notre amour en retour. C’est ainsi pouvoir dire dans le secret de notre cœur : Il m’aime et je l’aime.

Comment vivre concrètement un temps d’oraison ?

1. Commencer par une mise en présence du Seigneur : Seigneur, je viens vers Toi, me voici devant Toi.
2. Faire silence.
3. Prendre un passage de l’Evangile ou de L’Ecriture Sainte plus largement et le ruminer, ou la vie d’un saint, la méditer et à travers elle se rapprocher de Dieu.
4. Faire à nouveau silence
5. Fredonner un chant.
6. Faire à nouveau silence en répétant à plusieurs reprises : Seigneur, Tu es là et je suis là, viens faire ta demeure en moi, Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur. Transforme moi par Ton amour.
Voilà quelques modestes suggestions, chers amis pour ces 24 heures d’oraison.

Nous n’omettrons pas de nous unir au Christ en sa Passion, en son agonie, et à tous les membres souffrants de son Corps, si nombreux en ce moment sur toute la planète, alors que nous allons bientôt entrer dans la grande Semaine Sainte.

Alors, Sursum corda, haut les cœurs, mes amis !

Unis dans le Cœur du Christ.

Votre curé, Jérôme HESS+



Votre curé, Jérôme HESS+

Jésus me voici devant toi
Attende, Domine
Humblement dans le silence de mon coeur


Mercredi 1er avril 2020

Chers paroissiens,

Ecoute!
Ecoute la voix du Seigneur.

"Ecoute , Israël, le Seigneur notre Dieu est l'Unique" (Dt 6,4).
C'est le Shema Israël que prie tout juif pieux quotidiennement.

"Ecoute, mon fils, les préceptes de ton Maître, prête l'oreille de ton coeur"
Ce sont les premiers mots de la Règle de Saint-Benoît, dans son prologue.

L'image du jour est une statue du patron de l'Europe qui se trouve dans les stalles de l'abbaye de Saint-Benoît-sur Loire dans le Loiret. Le saint tient une crosse dans sa main droite et le livre de la Règle dans sa main gauche. Mais c'est surtout son visage et son regard qui retiennent mon attention. Benoît se tient en écoute. Il écoute la voix du Seigneur qui parle au coeur de tout homme, de ce Dieu qui est chez lui dans notre coeur, selon ce que disait le belle prière du Père Caffarel hier.


En cette période de "résidence surveillée", la nuit d'adoration de jeudi suivie de la journée entière d'adoration ne pouvant avoir lieu, les adorateurs se tiendront néanmoins en prière dans leur maison, selon le créneau horaire imparti. Il s'agira alors de temps d'oraison et non d'adoration eucharistique.
N'hésitez pas, vous tous, à vivre également un temps d'oraison la nuit de jeudi ou vendredi.
Je vous ferai parvenir demain une préparation à cette rencontre avec le Seigneur.

Tiens, d'ailleurs, au matin de ce jour, n'entendez- vous pas la voix du Seigneur au plus profond de votre être?

Votre curé, Jérôme HESS+

Écoute la voix du Seigneur


Mardi 31 mars 2020

Puisse cette prière du Père Caffarel faire grandir notre foi en la présence agissante de Dieu vivant en nous.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
Laisse moi te rejoindre dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez Toi dans le fond de mon coeur
je t’adore, mon Dieu, dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon coeur
Loué sois-tu, Seigneur, dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
Je m’offre à ton amour dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
que surgisse ta joie dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
garde-moi de tout mal dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
fais-moi vivre de toi dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
je veux ce que tu veux dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
ouvre-moi sur le monde dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
glorifie ton saint Nom dans le fond de mon coeur.

Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
abîme de lumière dans le fond de mon coeur.

Je veux voir Dieu


Lundi 30 mars 2020

Magnifique prière d'un prêtre italien en quarantaine dont le frère prêtre est mort du covid-19.

*JE RESTE À LA MAISON, SEIGNEUR !*

Je reste à la maison, Seigneur !
Et aujourd'hui, je m'en rends compte,
Tu m'as appris cela,
Demeurant obéissant au Père,
Pendant trente ans dans la maison de Nazareth,
En attente de la grande mission.

Je reste à la maison, Seigneur,
Et dans l'atelier de Joseph,
Ton gardien et le mien,
J'apprends à travailler, à obéir,
Pour arrondir les angles de ma vie
Et te préparer une œuvre d'art.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je sais que je ne suis pas seul
Parce que Marie, comme toute mère,
Est dans la pièce à côté, en train de faire des corvées
Et de préparer le déjeuner
Pour nous tous, la famille de Dieu.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je le fais de manière responsable pour mon propre bien,
Pour la santé de ma ville, de mes proches,
Et pour le bien de mon frère,
Que tu as mis à côté de moi,
Me demandant de m'en occuper
Dans le jardin de la vie.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans le silence de Nazareth,
Je m'engage à prier, à lire,
Étudier, méditer,
Être utile pour les petits travaux,
Afin de rendre notre maison plus belle et plus accueillante.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et le matin, je te remercie
Pour le nouveau jour que tu me donnes,
En essayant de ne pas le gâcher
Et l'accueillir avec émerveillement,
Comme un cadeau et une surprise de Pâques.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et à midi, je recevrai
La salutation de l'Ange,
Je me rendrai utile pour l'amour,
En communion avec toi
Qui t'es fait chair pour habiter parmi nous ;
Et, fatigué par le voyage,
Assoiffé, je te rencontrerai
Au puits de Jacob,
Et assoiffé d'amour sur la Croix.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et si le soir me prend la mélancolie,
Je t'invoquerai comme les disciples d'Emmaüs :
Reste avec nous, le soir est arrivé
Et le soleil se couche.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et dans la nuit,
En communion de prière avec les nombreux malades
Et les personnes seules,
J'attendrai l'aurore
Pour chanter à nouveau ta miséricorde
Et dire à tout le monde que,
Dans les tempêtes,
Tu as été mon refuge.

Je reste à la maison, Seigneur !
Et je ne me sens pas seul et abandonné,
Parce que tu me l'as dit :
Je suis avec vous tous les jours.
Oui, et surtout en ces jours
De confusion, ô Seigneur,
Dans lesquels, si ma présence n'est pas nécessaire,

Je vais atteindre chacun, uniquement avec les ailes de la prière.

*Amen*

Ensemble Paul Bardon - Un jour nouveau (Lundi)


Dimanche 29 mars 2020 - cinquième dimanche du carême A

Chers paroissiens,

En ce dimanche je vous fais parvenir une photo du tabernacle du choeur de notre église. Il est très expressif reprenant le psaume 41 : Comme un cerf altéré cherche l'eau vive, ainsi mon âme te cherche toi mon Dieu!
En l’absence de communion spirituelle eucharistique, puissiez-vous vous replonger dans la grâce de votre baptême, au cours duquel vous avez été greffés sur le Christ. Il est la vie de votre vie, la source d’eau vive qui vous désaltèrera. Il est, comme je le dis dans mon homélie, le seul maître de temps et de l’histoire. Il est avec nous ! Bon dimanche à vous tous.

Votre curé, Jérôme HESS+


Homélie du Père Jérôme

Ensemble vocal Cinq Mars - Rends-nous la joie de ton salut


Samedi 28 mars 2020

Chers paroissiens,

Le samedi étant habituellement consacré à la bienheureuse Vierge Marie, comtemplons aujourd'hui encore notre Rosa mystica.

Son regard contemplatif renvoie à son âme : Marie méditait et retenait tous les évènements de la vie de son Fils dans son coeur. Elle ne comprenait pas le sens des évènements, mais avait foi en Dieu : Fiat !

Marie, apprends- nous le vrai sens des choses de ce monde, et l'accomplissement de la volonté de Dieu.


Votre curé, Jérôme HESS +, prêtre pour vous.

Ave Maria, sois notre secours


Vendredi 27 mars 2020

Chers paroissiens,

Aujourd'hui, comme vendredi dernier, je prierai le Chemin de Croix à l'église, ayant présent à l'esprit le Christ miraculeux de l'église San Marcelo à Rome qui sera disposé dans l'atrium de la Basilique Saint Pierre pour la veillée de prière avec le Pape François à 18 heures.
Le Saint Père accordera à cette occasion l'indulgence plénière, dont l'article d'Aleteia explique parfaitement les fruits.

Ce soir, le pape François va unir toute l’Eglise pour une prière extraordinaire

Nous serons unis d'intention.
Nous prierons spécialement pour ceux qui ont été emportés par la maladie, ceux qui agonisent, qui luttent contre la maladie et tout le personnel soignant à bout de forces.
Lors de la messe, j'aurai une vive conscience de présenter sacramentellement à Dieu le sacrifice de Celui qui s'est offert une fois pour toutes sur l'Autel de la Croix pour le salut de tous les hommes.

Disons tous avec foi : Nous t'adorons ô Christ et nous te bénissons parce que Tu as racheté le monde par ta sainte Croix.

En grande compassion avec tous ceux qui souffrent.

Votre curé Jérôme HESS+


Jeudi 26 mars 2020

Chers paroissiens,

En ce jeudi, que cette image du saint Curé d'Ars offrant le sacrifice de la messe et cette prière nous aident à prier pour tous les prêtres.

Prière pour les prêtres :

Père très Saint, nous Te prions pour tous les prêtres du monde ; viens les bénir et rendre fructueux leur ministère.
Donne à tes pasteurs, par l'intercession du Saint Curé d'Ars, un coeur semblable à celui de ton Fils ;
Suscite par ton Esprit-Saint de nombreuses vocations sacerdotales.

Amen

En profonde communion.

Votre curé, Jérôme HESS +, prêtre pour vous.

Seigneur Jésus tu es présent


Mercredi 25 mars 2020 - l'Annonciation

En cette fête de l'Annonciation, laissons nous saisir par la beauté de "notre" Rosa mystica.

Son regard qui exprime son Fiat.
La lumière du jour qui l'illumine, sur un fond plus sombre.
Nous voici face au mystère.
La lumière divine qui envahit le coeur et l'âme de la Vierge Marie.
Elle est enveloppée du merveilleux manteau de la grâce.
Que tout se passe Seigneur pour moi selon ton projet et ta Parole...
Confiance mes amis, le Seigneur nous comble de sa grâce, de ses bienfaits et de sa bénédiction!

Très belle fête!

Votre curé, Jérôme HESS+

Couronnée d'étoiles - Nous te saluons
Michel Chapuis joue la suite gothique à Dole
Choeur Des Moines De L'Abbaye De Ligugé - Salve, sancta parens


Mardi 24 mars 2020

Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs
et de tous ceux qui sont ici réunis,
dont tu connais la foi et l’attachement.

Nous t’offrons pour eux,
ou ils t’offrent pour eux-mêmes et tous les leurs
ce sacrifice de louange,
pour leur propre rédemption,
pour le salut qu’ils espèrent;
et ils te rendent cet hommage,
à toi, Dieu éternel, vivant et vrai.

C'est avec ces paroles si profondes de la prière eucharistique n°1 que je vous confie au Seigneur.

Bien fidèlement,

Votre curé, Jérôme HESS.

Seigneur mon secours (psaume 120)


Lundi 23 mars 2020

Chers paroissiens,

Comme cette semaine sera marquée par la Solennité de l’Annonciation, je célébrerai la messe tous les jours à la chapelle de la Vierge comme habituellement en semaine.
Je vous propose de vous préparer à cette grande fête à l’aide de ces deux chants.

Garde moi mon seigneur, j'ai fais toi mon refuge
Regarde l'étoile

Vivons dans la confiance en Dieu. Par son Fiât, Marie nous en montre le chemin. Le Seigneur veille sur nous !

Votre curé, Jérôme HESS+



Samedi 21 mars 2020

Chers paroissiens,

Aujourd'hui, "24 heures pour le Seigneur", était prévue une mission dans le centre ville de Strasbourg, pendant laquelle des personnes se seraient tenues en adoration dans notre église devant le Saint Sacrement, pour accompagner les missionnaires de leur prière. La mission n'étant pas possible, je serai néanmoins adorateur au nom de tous à SPLJ. Cette adoration constituera une préparation lointaine d'une future mission, quand celle-ci sera possible, toute évangélisation commençant aux pieds du tabernacle.
Nous prierons tous cet après-midi, surtout pour les malades, le personnel soignant, les mourants, les personnes décédées et les familles affectées par le deuil. Nous confierons au Seigneur, les pompiers, les policiers, gendarmes et militaires qui veillent au bien commun.
Tous, nous entendons la voix du Seigneur murmurer "Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos, car je suis doux et humble de coeur".
Et nous le supplions : "Comble nous de Ta miséricorde, Seigneur !"

Votre curé, Jérôme HESS+


Vendredi 20 mars 2020

Chers paroissiens,

En ces temps de confinement, nous restons en communion de prière et nous vous partageons le communiqué de Monseigneur Ravel ainsi que 3 propositions paroissiales :

Monseigneur Luc Ravel demande à tous les fidèles en état de le faire de participer à une journée diocésaine de jeûne et de prière ce vendredi 20 mars 2020. Cette journée sera spécialement dédiée à une prière pour les malades, les soignants et tous ceux qui ont la mission de protéger et d'organiser la protection sanitaire. Elle se vivra individuellement ou en famille. Jeûner peut prendre des formes variées suivant chacun : ne pas manger un repas dans la journée, s'abstenir de tout repas, manger uniquement du pain... Vous trouverez, en pièces jointes, deux propositions pour ce jour particulier de communion en Église.

1 / Suivez-nous sur FaceBook (Paroisse Catholique Saint Pierre le Jeune) ou sur le site de notre paroisse pour accéder aux méditations, prières et intentions du Père Jérôme sous l'onglet « messages quotidiens du Père Jérôme »

2 / Nous vous proposons de garder du lien en soutenant et en venant en aide à nos ainés. Si vous connaissez des personnes seules, envoyez un mail à entraidesplj@gmail.com. Vous indiquerez leurs coordonnées et un membre de l'équipe paroissiale les contactera.

3 / Le troisième point concerne la catéchèse : Le service diocésain de la catéchèse propose d’approfondir les évangiles du dimanche, en famille, pour les jeunes et pour les enfants. Nous vous les transmettrons chaque semaine.

Soyez assurés de notre entier dévouement,

votre curé, Jérôme Hess
Nathalie d'Halluin, coopératrice pastorale


Jeudi 19 mars 2020

Chers paroissiens,

J’ai célébré la messe en l’honneur de Saint-Joseph pour vous tous, et prolongé par une heure d’adoration, ce matin.

Demain, je prierai le Chemin de Croix dans notre église à 14h30.

N’hésitez pas à le prier chez vous et à le prolonger à 15h30 par la grande neuvaine à Notre-Dame de Lourdes.

Je vous transmets une méditation de Mgr Nicolas Brouwet, évêque de Tarbes et lourdes sur la huitième station : «Jésus rencontre les femmes de Jérusalem»:

« Des femmes sont au bord du chemin. Elles pleurent sur Jésus. Elles l’ont vu à l’oeuvre ; elles savent tout le bien qu’il a fait ; elles connaissent ses paroles de bonté et de miséricorde ; elles connaissent son esprit de pauvreté et de paix. Et ne comprennent pas pourquoi il est condamné.

Devant la misère des hommes, nous sommes parfois totalement impuissants. Nous ne pouvons rien faire, si ce n’est pleurer, compatir à leur souffrance. Il arrive bien souvent d’avoir envie de faire quelque chose de concret et d’en être incapable. On voudrait guérir un enfant malade et on ne le peut pas ; on voudrait sortir quelqu’un d’une déprime ou d’une dépression mais aucune parole ne le réconforte ; on voudrait consoler un ami qui a perdu un être cher mais rien ne peut le tirer de sa tristesse.

dans ces moments là il nous reste la prière, l’intercession ; et puis la simple disponibilité, la simple présence amicale ; parfois sans pouvoir dire un mot, sans pouvoir prendre une initiative, sans pouvoir réconforter. Mais on est là, silencieux, présent, intercédant. C’est tout ce qu’on peut donner, et cela peut suffire pour dire tout notre amour.

Prions pour ceux qui se débattent seuls ; prions aussi pour les médecins, le personnel soignant, afin qu’ils ne désespèrent pas et trouvent la force d’accompagner leurs patients jusqu’au bout.

Demandons pour eux une grâce de compassion, une grâce de présence, de consolation. »

N’oubliez pas ce soir à 19 h de mettre une bougie à vos fenêtres pour nous confier à l’intercession de Saint-Joseph et d’applaudir le personnel soignant à 20 h.

Père Jérôme+


Mercredi 18 mars 2020

Nous avions pris la bonne habitude depuis quelques années maintenant, pour notre plus grande joie,de célébrer solennellement la Saint-Joseph, avec un grand nombre de fidèles, pléthore de servants d’autel, beaux jeux d’orgue et grand lustre illuminant l’église.
Les circonstances actuelles ne nous le permettent malheureusement pas cette année.Mais le secret de Saint-Joseph est sans doute d’être le « reflet ou l’ombre du Père éternel ».
Pas de solennité donc, mais un culte discret au patron de la sainte Eglise, lors de la messe privée que je célèbrerai demain à 8h30 et que je prolongerai par une heure d’adoration devant le Saint Sacrement.

Je vous propose de dire cette prière:

Glorieux saint Joseph,
époux de Marie,
accordez-nous votre protection paternelle,
nous vous en supplions par le Cœur de Jésus-Christ.
O vous dont la puissance infinie
s'étend à toutes nos nécessités
et sait nous rendre possibles
les choses les plus impossibles,
ouvrez vos yeux de père
sur les intérêts de vos enfants.
Dans l'embarras et la peine
qui nous pressent,
nous recourons à vous avec confiance ;

daignez nous prendre sous votre charitable conduitecette affaire si importante et si difficile, (l'exprimer)
cause de toutes nos inquiétudes.
Faites que son heureuse issue
tourne à la gloire de Dieu
et au bien de ses dévoués serviteurs.

Ainsi soit-il.

Saint François de Sales

Je vous invite tous à déposer demain soir une petite bougie sur le rebord de vos fenêtres en signe de la petite flamme espérance et de notre confiance en l’intercession toute puissante de Saint-Joseph dans notre lutte contre l’épidémie.
N’hésitez pas non plus à applaudir dès ce soir à 20 heures à vos fenêtres tout le personnel soignant et à répondre immédiatement après à l’appel du Pape Francois à la prière pour la santé du monde.

Bonne fête à tous les Joseph.


Mardi 17 mars 2020

Comme chaque année, un paroissien qui se prénomme Joseph m’a remis ces magnifiques forsythias pour décorer l’autel de Saint-Joseph. Je célèbre pour vous tous quotidiennement à son autel. Vous trouverez également sur le site sous la rubrique aleteia une prière et un article sur Saint-Joseph. Nous restons en grande communion. Père Jérôme +

Prier saint Joseph : Aleteia


Envoyer un mail